Quel avenir pour la ligne SNCB 42 Liège - Gouvy ?

Sur le site du journal l’Echo (www.lecho.be), ce vendredi 9 novembre 2012, on peut lire que le groupe SNCB va revoir à la baisse son plan d’investissement.

Comme on le sait, c’est Infrabel qui gère l’infrastructure et son intention, selon le journaliste Philippe Lawson, est de ne plus investir dans la maintenance de plusieurs lignes régionales dont la ligne 42 Liège – Gouvy.

Si cela se vérifie, c’est la condamnation à terme de la ligne 42 ! Inadmissible, évidemment !

A l’heure où il faut renforcer la mobilité dans les zones rurales et où le transport en commun doit être plus que jamais privilégié dans l’intérêt de l’environnement mais aussi des usagers et en particulier de ceux disposant de faibles revenus, c’est le contraire qui se prépare !

Déjà, dans les années 80, la SNCB voulait supprimer la ligne 42 et c’est sous la pression du Grand-Duché de Luxembourg et de bon nombre de mandataires publics belges et grand-ducaux qu’elle a renoncé à ses projets.

Avec l’aide financière de l’Union européenne et du Grand-Duché de Luxembourg, des travaux de modernisation de la ligne ont été effectués ces 15  dernières années (électrification, suppression de passages à niveau, renouvellement de la signalisation…).

Récemment encore, une rampe et un tunnel d’accès de même que des travaux d’aménagement des abords de la ligne et de mise à niveau des quais ont été réalisés à Vielsalm notamment.

(La gare vient heureusement de bénéficier d’un lifting extérieur. Construite en 1867, elle est le seul exemple encore debout d’un bâtiment de gare érigé en Belgique par la Compagnie de l’Est français)

Est-il pensable de ne plus investir dans la maintenance de la ligne 42 et de mettre ainsi en cause sa survie, à terme ?

Il est vrai que le groupe SNCB ne se préoccupe déjà plus guère du confort des voyageurs !

Les voyageurs et, en particulier, les navetteurs, souffrent déjà de retards, de voitures peu confortables ou mal entretenues et de l’absence de politique tarifaire unique entre la Belgique et le Grand-Duché de Luxembourg.

Demain, c’est la fermeture des guichets et de la salle d’attente qui les guette…

C’est dans les semaines qui viennent que le nouveau plan d’investissement doit être approuvé.

Rien ne devrait être décidé sans l’accord des politiques. Ces derniers vont être interpellés par un maximum d’élus locaux. Sera-ce suffisant ?

Décidément, les services publics sont de plus en plus détricotés dans les zones rurales!

Jacques Gennen, 10 novembre 2012

(Photo: le "pont du chemin de fer" à Salmchâteau, sous les rochers de la Fosse-Roulette et du Bec du Corbeau)