Conseil communal du 8 juin 2015 (suite et fin)

Voici la fin de mon compte-rendu de la séance du 8 juin 2015 tel qu'elle a été publiée dans l'Annonce de Vielsalm.

Motion contre la fermeture du guichet de la gare de Vielsalm

Le détricotage des services publics de proximité se poursuit dans notre province. On savait que la fermeture du guichet de la gare était dans l’air. 

C’est fait et en séance du Conseil communal, le bourgmestre Élie Deblire présente une motion qu’il souhaite voir adopter par les conseillers.

Une motion qui rappelle que 600 voyageurs empruntent le train à la gare de Vielsalm , en moyenne, chaque semaine et qu’un distributeur automatique de billets n’offre pas des services comme la carte Mobib, la carte Campus, les billets de groupes et transfrontaliers, diverses informations, certains remboursements, la délivrance de certaines attestations, la confection de cartes familles nombreuses, etc., etc.


La motion rappelle également qu’une gare sans guichet peut entraîner inévitablement un sentiment d’insécurité et des risques de dégradation du lieu et qu’elle ne permettra plus l’accès aux toilettes existantes en l’absence du personnel.

La motion souligne que l’offre de services via le guichet de la gare, limitée à certaines plages horaires, constitue déjà un minimum en dessous duquel on ne peut descendre et dénonce le fait qu’en cas de panne du guichet automatique, il y a un supplément à payer dans le train.

Et elle précise encore que « de telles décisions risquent encore de diminuer la fréquentation de notre ligne 42 et ainsi provoquer d’autres décisions et condamner notre point d’arrêt et à moyen terme notre ligne ».

La motion souligne aussi les investissements réalisés sur la ligne 42, l’importante fréquentation de notre gare par les étudiants, les travailleurs et les touristes et indique que le transport par le train permet la mobilité de la population et est moins coûteux pour le portefeuille et l’environnement !

Comme cette motion ne figurait pas à l’ordre du jour et qu’elle est présentée en séance, Élie Deblire demande un vote sur l’urgence en vue de permettre son examen et son adoption par le Conseil communal.

Christophe Bleret : « Je n’ai pas eu l’occasion de lire cette motion qui nous est présentée à l’instant. Je ne m’oppose pas à l’urgence, mais je ne peux pas me prononcer aujourd’hui ! »

Il s’en suit un échange entre le conseiller et le bourgmestre sur un délai de lecture de cette motion. Ils ne parviennent pas à se mettre d’accord.

François Rion : « Je ne m’oppose pas non plus à l’urgence, mais je comprends bien la position de Christophe. Cette mention aurait pu nous être envoyée avant la séance. On a des adresses e-mail, c’est pour s’en servir ! »

Jacques Gennen : « D’accord évidemment pour l’urgence, mais d’accord aussi avec les remarques de Christophe Bleret et de François Rion. 

Sur le fond, je n’ai pas de souci avec la motion. C’est une fermeture de guichet qui ne me surprend pas. 

C’est une illustration de plus de la dégradation de l’offre de services publics en Province de Luxembourg. Elle ne servira sans doute à rien, cette motion. »

Élie Deblire : « C’est vrai, mais par respect pour le personnel et sur un plan purement politique, cette motion a sa raison d’être. »

Jacques Gennen : « Par respect pour le personnel et surtout pour les nombreux utilisateurs… »

Élie Deblire : « Évidemment… »

Élie Deblire s’adresse à Christophe Bleret et François Rion : « la motion partira au nom du Collège. Si vous la modifiez dans les jours qui viennent, le Conseil pourra l’adopter en sa séance du mois de juillet. »

François Rion : « Eh bien, fais ainsi ! Lorsque nous avons voulu présenter une motion sur le projet de traité transatlantique, nous avons eu le scrupule de ne pas le faire à la veille de la séance du Conseil. Aujourd’hui, je vois que ce n’est pas le cas ! »

On en reste là, dans l’attente d’un éventuel nouveau débat lors de la prochaine séance !

Pose de canalisations pour déversoir d’orage à Neuville-Bas: modification du tracé et travaux supplémentaires

Il apparaît qu’à la suite d’une réunion préparatoire de chantier, le 4 février 2015, une demande d’étude a été adressée aux sociétés ORES, Proximus et SWDE pour déterminer précisément les installations (canalisations, lignes électriques…) qu’elles possèdent dans la zone de chantier. 

A la suite de cette consultation, la Direction provinciale des services techniques propose de modifier le tracé initial des canalisations pour déversoir d’orage afin de maintenir en place la ligne haute tension, de diminuer les risques pour les ouvriers d’éviter un surcoût important.

Ce dossier provoque évidemment l’étonnement de François Rion et de Joseph Denis pour lesquels une telle situation aurait dû être prévue lors de l’élaboration du cahier des charges. 

Nul doute que s’il avait encore été conseiller, Antoine Becker n’aurait pas manqué d’émettre de nouveau l’une ou l’autre remarque critique sur la gestion de ce dossier.

Au vote, c’est l’unanimité pour approuver le tracé modifié ainsi que les travaux supplémentaires pour un coût supplémentaire de 14.500 euros, TVAC.

Budget communal : modification budgétaire

Elle est présentée par le premier échevin et échevin des finances, Joseph Remacle. Il s’agit de l’adaptation habituelle en cours d’année, tant pour le budget ordinaire que le budget extraordinaire (celui des investissements) des articles de recettes et de dépenses retenus dans le budget initial.

Au service ordinaire, le montant des recettes est porté à 10.977.745 euros et le montant des dépenses à 10.958.036 euros.

Au service extraordinaire, les recettes et les dépenses sont en équilibre et leur nouveau montant est porté à 11.307.204 euros.

Un seul point provoque un petit débat, celui du coût supplémentaire des travaux d’aménagement du rond-point de la Baraque de Fraiture.

François Rion s’en étonne : « Quel est ou sera le montant investi dans ce rond-point par la Commune ? Qu’en est-il des amendes de retard ? »

Élie Deblire : « De 250.000 euros, on en est arrivé à 370.000 euros. Des besoins supplémentaires sont apparus au fil des travaux concernant les trottoirs, l’accessibilité, les barrières de sécurité, la remise en état des propriétés riveraines. Des factures n’ont pas été payées dans les délais. Elles ont dû être analysées par les services communaux et le Collège a été en défaut de les faire payer à temps et à heure. »

François Rion évoque la responsabilité de l’auteur de projet qui aurait dû, selon lui, être plus attentif : « la Commune ne devrait-elle pas se retourner contre ceux qui commettent des erreurs ? »

Élie Deblire : « C’est le Service public de Wallonie qui conduit le dossier. Tout ne doit pas être mis sur le compte de l’auteur de projet ! »

Christophe Bleret : « S’il y a des reproches à adresser à l’auteur de projet, la Commune envisage-t-elle une action ? »

Élie Deblire : « Non, nous arrivons en second rang après le SP Wallonie. C’est ce dernier qui aurait dû être plus vigilant et probablement nous aussi. Le SP Wallonie dispose d’ingénieurs pour analyser un cahier des charges des plus complexes. » 

Autres points

D’autres points ont été rapidement passés en revue au cours de cette longue séance comme la modification budgétaire du budget du CPAS, l’ordre du jour des assemblées générales des intercommunales dont fait partie la Commune, la vente et le déclassement de certains terrains communaux, des marchés publics pour la phase 2 d’examen du réseau d’égouttage, pour des travaux de désamiantage et le rafraîchissement de locaux dans l’ex-maison Lambert, pour des travaux sanitaires au camping de Grand-Halleux, pour des achats pour différents services, pour des travaux au clocher de l’église de Provedroux, etc., etc.

Jacques Gennen