Conseil communal du 19 décembre 2012 (première partie)

(Voici la première partie de mon compte-rendu telle qu'elle a été publiée dans l'Annonce de Vielsalm)

Le Conseil communal est quasiment au complet pour cette première vraie séance qui a plongé les nouveaux conseillers et nouvelles conseillères directement dans le bain de dossiers fort techniques comme on le verra dans la suite du compte-rendu qui sera publiée la semaine prochaine.

Comme elle s'y était engagée, l'opposition (enfin, la minorité comme on dit ici à Vielsalm) a montré qu'elle entendait bien jouer un rôle actif et porter un regard pointu et critique sur certains dossiers.

Comptes et budgets des fabriques d'église

Aujourd'hui, c'est le budget 2013 de la Fabrique d'église de Ville-du-Bois qui donne lieu à un nouvel échange de vues.

Christophe Bleret, lorsqu'il était conseiller communal sous l'ancienne législature, avait déjà provoqué certains débats sur l'avenir des fabriques d'église. Il le rappelle tout en signalant que l'avenir des fabriques d'église ne dépend pas de la seule Commune de Vielsalm.

Il ajoute : « Lorsque j'étais petit, j’étais enfant de choeur et je n'étais pas payé pour cela.

Lorsque j'examine le budget de la Fabrique d'église de Ville-du-Bois, je constate que la dépense pour le sacristain passe de 100 à 150 euros et celle pour l'organiste de 150 à 200 euros.

Je constate également que les enfants de choeur sont payés. Il faut y être attentif. Au décompte total, ces dépenses sont importantes. Je vote contre ce budget par principe. »

Elie Deblire, s'adressant à Christophe Bleret : « Il ne faut pas perdre de vue que l'on travaille dans le cadre de prévisions budgétaires.

Les tableaux de la fabrique d'église présentent en parallèle les chiffres du compte de l’année précédente avec les dépenses effectivement réalisées et les prévisions budgétaires pour 2013.

Certaines dépenses ont augmenté pour 2013 mais elles ne seront probablement pas entièrement effectuées.

Quand j'examine le budget 2013, je ne constate pas de réelle augmentation. Enfin, je rappelle que le Conseil de fabrique est composé de bénévoles… »

Jacques Gennen : « Effectivement, les augmentations sont de peu d'importance. Il faut quand même souligner qu'il est de plus en plus difficile de pouvoir compter sur un organiste ou un chef de chorale.

Les rares candidats souhaitent être défrayés, ce qui me paraît tout à fait normal.

Je suis allé dernièrement à un enterrement dans un village d’une autre commune. Il n'y avait ni organiste ni chorale. Autant vous dire que cela manquait réellement de chaleur humaine et que la cérémonie n’en était que plus triste! »

Au vote, c’est l’unanimité, sauf le non de Christophe Bleret et l’abstention d’Antoine Becker pour approuver le budget 2013 de la Fabrique d’église de Ville-du-Bois.

(Conseil communal du 19 décembre 2012, côté cour pour la photo qui illustre le début de mon compte-rendu et ici, côté jardin, quelques minutes avant le début de la séance...)

Apparentement pour les intercommunales

Elie Deblire rappelle que de savants calculs indiqueront aux partis quelle est leur représentation dans les intercommunales.

Il appartient à chaque conseiller de déclarer son apparentement à tel ou tel parti, selon les dispositions légales régissant les intercommunales.

Jacques Gennen : « Comme il se fait que les cinq élus de la liste mayeur sont tous membres du Parti socialiste, ils s'apparenteront donc à ce parti. »

Christophe Bleret : « Antoine Becker et moi-même allons nous apparenter au MR mais nous gardons pour notre présence au Conseil communal et dans les associations salmiennes où nous serons représentés, la dénomination « Intérêts communaux ». »

Quant aux élus de la liste du bourgmestre, ils s’apparentent tous au Cdh.

Réveillon solidaire et Table des Hautes Ardennes

Ce point a été évoqué en fin de séance mais je l’évoque déjà dans la première partie de ce compte-rendu en raison de son actualité.

Christophe Bleret : « Je vais faire une intervention délicate à propos d'un problème qui me tient à coeur et qui concerne le restaurant social de la Table des Hautes Ardennes et le réveillon solidaire du Nouvel-An.

La Table des Hautes Ardennes est une société à finalité sociale avec les mêmes obligations qu'une société commerciale. La seule différence est qu'elle n'est pas vouée à l'enrichissement des associés.

Il y a bien entendu une obligation de remettre un rapport annuel sur la manière dont sont affectés les bénéfices. Chapeau à l'ASBL Les Hautes Ardennes pour l'avoir créée !

Mais ce restaurant social et le réveillon solidaire sont ouverts à tout le monde. Avez-vous une idée des personnes qui s'y rendent ? S'agit-il de personnes qui ont des difficultés financières ou bien les personnes qui le fréquentent y vont-elles pour faire des économies ou par facilité ?

Avec un repas fixé à cinq euros pour le réveillon solidaire, qu'en est-il des bénéfices ? Je rappelle que la vente à perte est interdite pour une société commerciale et j’estime que par rapport au secteur de l'Horeca, il y a un problème.

A cet égard, le service traiteur mis en place par la Table des Hautes Ardennes pose également problème.

J'espère que les personnes qui en bénéficient le plus sont réellement des personnes qui en ont besoin. Je suis attentif à vos réponses et je vous demanderai le bilan du réveillon solidaire. »

Elie Deblire : « Je rappelle que la création du restaurant social a déjà fait l'objet de débats au sein du Conseil communal. Comme vous le savez, la Commune et le CPAS sont notamment partenaires du projet.

La Table des Hautes Ardennes est une société à finalité sociale qui a d'abord pour objet de servir les repas aux travailleurs de l'ASBL Les Hautes Ardennes et aux personnes prises en charge.

Cela fonctionne très bien. C'est une cuisine centrale qui remplace les cuisines qui étaient installées dans les différents centres et qui ne correspondaient plus aux normes.

Je rappelle également que le restaurant n'est pas ouvert le samedi ni le dimanche. Il ne l'est pas davantage le soir ni pendant les vacances. »

Elie Deblire poursuit son intervention en parlant du public qui fréquente le restaurant social et des comptes de la société coopérative: « Comme vous le savez, j'ai, avec Jacques Gennen, une fonction importante au sein de l'ASBL.

Je passe régulièrement au restaurant social et je constate que les personnes extérieures à l'ASBL qui le fréquentent sont souvent des personnes seules.

Elles y trouvent un bon repas pour un coût de 9,5 euros, un coût qui est même supérieur au plat du jour servi dans certains restaurants salmiens.

Le restaurant social répond vraiment à son objectif initial.

Jusqu'à présent, le résultat de la Table des Hautes Ardennes n'est pas positif. Le bilan 2011 est négatif.

Pour l'année 2012, il n'y aura pas de bénéfices. Le plan financier n'en prévoyait d'ailleurs pas. L’équilibre financier devrait être réalisé en 2013.

Je rappelle aussi qu’un autre objectif de la Table des Hautes Ardennes est la réinsertion professionnelle. »

Le bourgmestre termine son intervention en évoquant le réveillon solidaire : « Quant au réveillon solidaire, c'est une initiative de la Province. Il y en avait un à Barvaux et un à Aubange.

Celui de Barvaux a été abandonné et la Province s'est tournée vers Vielsalm. En 2011, son organisation a été l'occasion d'un magnifique élan de solidarité.

Qui était là ? D'abord, des personnes dépendant de l’ABL Les Hautes Ardennes et hébergées au Foyer La Hesse et au Clos des Aubépines.

A l’initiative des services sociaux des CPAS de Houffalize, Gouvy, Vielsalm et Manhay, des personnes seules ou en couple y ont participé. Des personnes précarisées étaient également présentes.

Je rappelle une fois encore qu’il s’agit d’un réveillon sans alcool. Je n’ai pas vu le 31 décembre 2011 une seule personne qui aurait pu se retrouver dans un restaurant salmien ce soir-là !

Il y aura du bénéfice car la main d’œuvre est gratuite sauf le cuistot qui est un professionnel.

On peut également compter sur une aide de la Province et des CPAS ainsi que sur des sponsorings.

Cette année, on travaille dans le même esprit que l’année passée et on peut compter sur un grand nombre de bénévoles. Il est vrai que certains d’entre eux auraient probablement passé le réveillon dans l’un ou l’autre restaurant. »

(Que dire encore après cette intervention ? Les informations données par le bourgmestre sont bien connues de celles et ceux qui suivent les débats au sein du Conseil communal. Il était sans doute utile de les rappeler une nouvelle fois et de manière circonstanciée. J.G.)

Christophe Bleret : « Toute équivoque est levée. Je partage cette solidarité ! »

Approbation du contrat de gestion entre la Commune et l’ADL

L’Agence de développement local (l’ADL)  a pour objectif de créer une dynamique de développement économique, touristique et social en valorisant notamment les atouts de notre territoire communal.

L’ADL est gérée par un conseil d'administration présidé par le bourgmestre, un bureau exécutif et un administrateur délégué (Philippe Marc). La responsable de l’ADL est Nathalie Delacollette assistée de Claire Dethier.

L’ADL doit créer des partenariats et des synergies entre les acteurs locaux et porter des projets bénéfiques pour l'économie locale et l'emploi.

Pour l'instant, l’ADL s’installe dans le bâtiment occupé autrefois par le Syndicat d'initiative, rue Jean Bertholet, 6a à Vielsalm (Tél. 080 33 88 08, 0472 11 70 15).

Elle a participé à l'organisation d'un concours de dessins à l'initiative des commerçants et à l'occasion des fêtes de fin d'année.

L’ADL travaille également à la mise au point d'une banque de données reprenant les commerces, les entreprises et les professions libérales.

Elle est également partenaire d'autres projets dont nous aurons l'occasion de reparler.

Elie Deblire présente brièvement le contenu du projet de contrat de gestion, lequel doit répondre aux exigences des décrets wallons, en décrivant les missions et objectifs de l'ADL, les engagements de la Commune en faveur de l'ADL et un certain nombre de droits et obligations des deux parties.

Christophe Bleret indique que le contrat de gestion doit également prévoir les indicateurs qui permettront d'évaluer le travail de l'ADL en fonction des objectifs poursuivis et de la nature et de l'étendue des tâches à réaliser.

Il estime que ces indicateurs sont un élément important du contrat de gestion et qu'ils ne s'y trouvent pas.

Elie Deblire : « Ne chargeons pas la barque inutilement. Il y a déjà beaucoup de travail à réaliser ainsi. Nous avons des objectifs, du personnel et des aides de la Région wallonne. Par la suite, s’il y a lieu, nous corrigeons le contrat. »

Jacques Gennen : « Il y a quand même dans le contrat de gestion quelques articles consacrés à l'évaluation.

Peut-être n'est-ce pas suffisant. Je rappelle quand même que nous ne partons pas de rien et que ce contrat est, pour l'essentiel, la reproduction du contrat de gestion adopté par d'autres communes dont l’ADL nous sert de référence et qui a été approuvé par la Région wallonne. »

C’est à l’unanimité que le Conseil communal approuve le projet de contrat de gestion.

La suite au prochain numéro…

J. Gennen