Conseil communal du 27 février 2017 (Suite)

Voic la suite de mon compte-rendu, telle qu'elle a été publiée dans l'Annonce de Vielsalm.

Ancienne caserne. Micro-zone d'activité économique. Cession de parcelles communales à IDELUX

C'est un point de l'ordre du jour qui provoque un mini-débat sur la gestion par Idelux de la zone d'activité économique (la "micro-zone") créée sur le site de l'ancienne caserne des Chasseurs ardennais.

Le bourgmestre Élie Deblire : « Comme vous le savez déjà, chaque fois qu’une zone d’activité économique se crée sur des biens communaux, les communes s’engagent à mettre leurs biens à la disposition d’Idelux. Avec une particularité sur le site de l’ancienne caserne : le bâtiment V démoli pour agrandir l’espace réservé aux futurs petits halls, appartenait à l’ASBL Les Hautes Ardennes et avait été racheté par la Commune pour 112.160 euros avec 60 % de subsides, 40 % du coût restant à charge de la Commune. 

Le conseil d’administration d’Idelux a marqué son accord pour prendre en charge la part communale moyennant la cession du parade-ground sans stipulation de prix et du terrain sur lequel était bâti l’immeuble cédé par l’ASBL Les Hautes Ardennes à la Commune pour le prix de 44.944 euros représentant les 40 % pris en charge par la Commune. »

Un bon deal, confirme-t-il ! 

François Rion : « C’est un montage un peu acrobatique ! Idelux crée un précédent qui pourrait la mettre dans une curieuse situation par rapport à d’autres communes, qui cèdent leurs terrains gratuitement ! »

Élie Deblire : « Le conseil d’administration a validé cette opération en toute connaissance de cause. Il était difficile de faire autrement. Si on a le même cas de figure qui engendre des frais vis-à-vis d’une autre commune, ces frais lui seront remboursés aussi. »

François Rion veut en savoir davantage sur le montage financier réalisé à l’occasion de la création d’une zone artisanale ou industrielle : « De quand date l’engagement des communes de céder leurs biens gratuitement à Idelux ? S’agit-il d’un engagement moral pris par toutes les communes luxembourgeoises ? »

Élie Deblire : « Une situation n’est pas l’autre. Quand Idelux aménage une zone d’activité, il y a des achats de terrain et des travaux à charge de l’Intercommunale comme l’installation d’une cabine électrique, la création de parkings, l’égouttage, la distribution d’eau, la fibre optique. »

François Rion : « Nous sommes bien d’accord sur le fait que la création d’une zone artisanale est une bonne chose pour tout le monde, mais comment l’opération va-t-elle être finalisée ? Y aura-t-il des zones pour les activités, d’autres pour la mobilité des véhicules ? Y aura-t-il des halls-relais ? Comment se passera la vente de terrains à des entreprises ? »

Élie Deblire : « Je rappelle qu’il y a un plan communal d’aménagement qui porte notamment sur le type de bâtiments, les hauteurs et le volume admissibles par exemple et auquel on ne peut pas déroger. Les bâtiments se situeront aux abords d’un espace public. »

François Rion : « Un espace public à gérer par la Commune. Et les acheteurs devront aménager leur parcelle ? » 

Élie Deblire : « L’option a été prise de vendre les différentes parcelles aux futurs entrepreneurs. Une parcelle de 800 m² va être vendue à la société coopérative Les Lavandières du Bonalfa. D’autres demandes sont en discussion. Il y a au total 5000 m² à vendre. »

François Rion : « On devrait quand même savoir quel est le prix de vente au mètre carré ! »

Élie Deblire : « Pour la société coopérative Les Lavandières du Bonalfa, c’est 80 euros au mètre carré, ce qui couvre l’achat et les aménagements à charge d’Idelux. »

Mais le conseiller écolo invoquant les souhaits de transparence suscités par l’affaire Publifin, souhaite en savoir davantage : « On doit pouvoir connaître le détail des coûts des infrastructures et des aménagements réalisés par Idelux ! »

Élie Deblire : « La transparence existe déjà au niveau du conseil d’administration dans lequel Ecolo a un représentant ! Les coûts varient d’une zone à l’autre. Ainsi, à Houffalize, il a fallu acheter plus de terrain car il fallait créer notamment des voiries. Je signe des deux mains pour une infrastructure comme celle que nous avons à Rencheux. Il n’y a pas de souci pour fournir les informations demandées. »

Au vote, sur la vente à Idelux, c’est l’abstention pour François Rion et Catherine Désert (en attente de précisions sur la différence entre le coût réel pour Idelux et le prix de la revente) ; c’est oui pour les autres conseillers.

Achat d’un aspirateur de rue

Ou un glouton comme on l’appelle communément. C’est un achat réalisé dans le cadre du plan de propreté « Be WaPP » (Wallonie Plus Propre). Le dossier de la Commune a été retenu par le ministre Di Antonio.  Outre des poubelles et des cendriers de rue, l’achat de cet aspirateur électrique de déchets urbains (marché estimé à 20.570 euros TVAC) peut être subsidié à raison de 7.500 euros.

François Rion, tout en estimant qu’il faut bien sûr se faciliter la vie, s’inquiète du tri sélectif qui pourra être réalisé avec cette machine.

Thibault Willem et Jean-Pierre Bertimes le rassurent : le glouton est muni d’accessoires (pinces et poubelles) qui permettent de réaliser un bon tri.

Et Élie Deblire d’ajouter : « Rien n’empêche de donner des instructions pour un enlèvement séparé des cannettes et bouteilles en plastique. Cette acquisition allégera le travail de nettoyage réalisé par nos hommes. On a d’ailleurs reçu des félicitations pour le nettoyage qu’ils ont réalisé après l’hiver ! »

Au vote, c’est l’unanimité pour lancer le marché public en vue de l’achat de cet engin.

Pose d’un bardage et remplacement de châssis sur le bâtiment abritant l’ancien dépôt de carburant. Plaintes des archers de la Vallée des Macralles et de l’ASBL Le Fidèle Compagnon 

Le bâtiment abritant l’ancien dépôt de carburant a subi des dommages lors des travaux de dépollution. Il accueille encore du matériel de diverses associations et il convient de lui donner meilleur aspect par la pose d’un bardage. 

Le conseil est invité à se prononcer sur un complément de mission à accorder à l’auteur de projet en charge du dossier de réhabilitation de différents bâtiments de l’ancienne caserne dans le cadre du dossier « Site à réhabiliter – Caserne Ratz ».

C’est l’occasion pour François Rion d’évoquer les plaintes des membres de la compagnie l’association Les Archers de la Vallée des Macralles et de l’association Le Fidèle Compagnon.

Il souligne que l’entreprise chargée de divers travaux dans le cadre de ce dossier a saboté les finitions de menuiserie des bâtiments accueillant ces deux associations. 

François Rion : « Est-il possible qu’une entreprise quitte un chantier en laissant de tels dégâts ? Une entreprise qui, pour placer une fenêtre, y va à coups de disqueuse et utilise du silicone pour la fixer ? »

Mais pour Élie Deblire, l’entreprise Eloy a fait ce qu’il fallait pour nettoyer les lieux et il précise que certaines finitions n’étaient pas prévues car non subsidiées. Il ajoute encore qu’il a fait le point à ce sujet avec les responsables des associations.

François Rion revient à la charge en évoquant les travaux supplémentaires à réaliser au bâtiment abritant l’ancien dépôt de carburant : « Je suis scié par l’estimation des travaux supplémentaires. Lors de l’analyse préalable du site, Idelux avait vérifié l’état de pollution du sol et la présence de citernes enterrées. 

Pourquoi donc a-t-on eu des surprises ? L’analyse avait-elle été mal faite par Idelux ? Et nous dit à présent qu’à la suite de ces travaux, on a causé des dommages au bâtiment et l’entreprise demande un supplément pour réparer. Alors, qui est responsable des dommages ? » 

Élie Deblire : « Le cimentage des façades s’est laissé aller et on a constaté que les briques ne sont plus en état. L’auteur de projet avait proposé de démolir le bâtiment, mais nous avons demandé de le maintenir et de le remettre en état car il accueille notamment les chars de plusieurs associations.

Concernant les citernes, une d’entre elles n’avait pu être localisée et l’a été au moment des travaux de dépollution. »

Une réponse qui ne satisfait pas le conseiller écolo qui estime qu’il y a eu un mauvais travail d’inspection.

Sur question de François Rion, Élie Deblire confirme: « Les travaux supplémentaires vont être réalisés par l’entreprise Eloy. On profite ainsi du marché public conclu initialement avec elle pour bénéficier des prix et quantités prévus dans le cahier des charges. »

François Rion ne lâche pas le morceau: « Vous allez donc confier ces travaux à l’entreprise qui a saboté une partie du travail au niveau des bardages, des châssis … ? »

Élie Deblire : « Ce n’est pas ce qui s’est passé. Il n’était pas prévu de finition à l’intérieur des bâtiments et c’était à la Commune de faire le nécessaire. Aujourd’hui, tout est en ordre, tout est nettoyé et les associations sont satisfaites. »

François Rion : « Oui, mais vous avez quand même dû intervenir auprès de l’entreprise pour qu’elle termine correctement les travaux et nettoie. »

Élie Deblire : « L’entreprise a tout nettoyé et je pense qu’il y a eu aussi un peu d’impatience de la part de certaines associations. »

Au terme de cette partie de ping-pong, François Rion confirme son accord de faire réaliser des travaux supplémentaires, mais n’est pas d’accord de les confier à l’entreprise en cause.  

Au vote, sur l’avenant à passer pour la mission de l’auteur de projet, c’est non pour François Rion et Catherine Désert ; c’est oui pour les autres conseillers. 

Autres décisions (à l'unanimité)

-  Avis favorable sur des règlements complémentaires sur la police de la circulation routière (organisation de la circulation au carrefour de la Baraque de Fraiture et au  rond-point à hauteur de l’ancienne MRS St-Gengoux et à ceux de Sart-Hennard et de Burtonville).

- Approbation du compte 2016 de la Fabrique d’église de Salmchâteau.

- Avis favorable sur le placement de caméras de surveillance aux entrées principales de bâtiments appartenant à l’ASBL Les Hautes Ardennes sur le site de l’ancienne caserne à Rencheux.

Jacques Gennen