Conseil communal du 10 juillet 2013 (3e et dernière partie)

L’organisation et le financement des services d’incendie

Dans l’Avenir du Luxembourg, vient de paraître un article au titre éloquent : « Communes et pompiers : la guerre du feu ».

Le journaliste Martial Dumont relève notamment dans son article les craintes des communes qui doivent faire face de plus en plus à des transferts de charges venant du Fédéral.

La réforme des zones de secours (la Province de Luxembourg compte depuis quelque temps une seule zone de secours pour toute la Province) doit aller de pair avec le recrutement de pompiers professionnels.

Si personne ne conteste la nécessité d’une professionnalisation accrue des corps de pompiers, le coût de cette professionnalisation risque d’entraîner des charges insupportables pour les communes.

L’auteur de l’article cite notamment Claude Eerdekens, député-bourgmestre d’Andenne pour qui « plus de pompiers professionnels, c’est la mort financière des communes ».

La ministre Joëlle Milquet prépare un nouveau statut pour les pompiers professionnels et les pompiers volontaires, un statut qui - harmonisation de certaines règles d’indemnisation oblige - va augmenter les charges des communes, en sus du coût de l’engagement de pompiers professionnels.

La ministre se veut rassurante mais l’Union des Villes et Communes de Wallonie n’est pas rassurée pour autant ;  les unions de la Région de Bruxelles-Capitale et de la Région flamande ne le sont pas davantage.

Christophe Bleret évoque cet article et demande l’avis du bourgmestre à ce sujet.

Élie Deblire : « Cette question a déjà été abordée lors des débats budgétaires. C’est vrai que les communes vont devoir faire face à des dépenses supplémentaires.
Comme vous le savez, la Province de Luxembourg s’est rapidement organisée en prézone opérationnelle unique sous la présidence du gouverneur. Les bourgmestres concernés par les centres d’incendie de la province se sont régulièrement réunis.

On a obtenu un centre de formation à Bastogne. Des moyens ont été dégagés pour pouvoir engager des pompiers professionnels supplémentaires. La Commune d’Arlon compte beaucoup de pompiers professionnels, ce qui coûte aux autres communes dans la mesure où il y a une mutualisation des coûts et une solidarité financière entre les communes.

Certaines communes, comme la nôtre, n’ont pas de difficultés à recruter des pompiers volontaires. Je rappelle cependant que sur les 12 candidats stagiaires récents, il n’en subsiste que cinq. Aujourd’hui, il n’y a pas toujours un pompier professionnel présent à la caserne, ce qui pose problème.

Lorsqu’il y a un appel, les pompiers volontaires doivent quitter leur activité professionnelle pour se rendre rapidement, trop vite parfois, à la caserne. Que ce soit Jacques Gennen ou moi-même, on a toujours dit aux pompiers volontaires de ne pas prendre de risques pendant leur déplacement vers la caserne.

À Vielsalm, on a suffisamment de volontaires quoique la situation soit  parfois limite. Je rappelle que sur nos trois pompiers professionnels, le commandant est en incapacité de travail tandis qu’un des deux autres pompiers a été victime d’un accident du travail et doit reprendre bientôt le travail.

Pour les appels ambulance, il y a souvent un pompier présent à la caserne en journée. C’est un mécanicien. Dès qu’il y a un appel, il doit se préparer, ce qui retarde aussi le départ de l’ambulance. Il faut professionnaliser davantage pour garantir une présence suffisante dans les casernes.

Sur le fond, Claude Eerdekens a raison. Il faut des moyens supplémentaires et ce n’est pas aux communes à les prendre en charge. La ministre Joëlle Milquet a pris acte des difficultés rencontrées par certains corps de pompiers. Encore faut-il qu’elle obtienne elle-même du gouvernement fédéral le budget nécessaire pour faire face à cette réforme ! »

Christophe Bleret intervient encore pour indiquer qu’il partage le point de vue du bourgmestre.

On en reste là mais cette question reviendra encore sur le tapis. Elle fait partie d’enjeux très importants puisqu’elle touche notamment à la protection des personnes et de leur santé. Car il ne s’agit pas seulement de lutte contre l’incendie mais aussi de l’efficacité de l’organisation de l’aide médicale urgente.

Lorsque j’étais bourgmestre – et c’est la même chose pour Élie Deblire –, la rapidité et la qualité des interventions en ambulance étaient une de mes principales préoccupations…

(La coopération entre le CMH de Bra-sur-Lienne et le service d'incendie de Vielsalm est remarquable et bon nombre de Salmiens en bénéficient chaque année!)

Les entrées payantes à la prise des clefs du 20 juillet

C’est Catherine Désert qui allume la mèche : « L’entrée sera-t-elle encore payante pour la prise des clés le 20 juillet ? Sera-ce la même chose que l’année passée ? »

Élie Deblire : « C’est la même procédure que l’année passée… »

François Rion : « Ce n’est pas très populaire ! »

Élie Deblire : « C’est un choix du comité des macralles. J’ai fait part aux responsables des remarques de certains membres du Conseil communal mais il y a une volonté pour eux de recentrer le 20 juillet sur le sabbat et de faire en sorte que plus de Salmiens soient présents au sabbat.

L’année dernière, tout a bien fonctionné. Il y a des animations de rue et l’entrée de cinq euros est également valable pour le sabbat. »

Christophe Bleret : « D’accord, c’est une décision des macralles. Mais qui a décidé juridiquement de bloquer le centre de Vielsalm ? »

Élie Deblire: « C’est une demande du grand conseil des macralles et c’est une décision du Collège d’interdire l’accès. »

Jacques Gennen : « Je pense qu’il faut respecter le choix du grand conseil des macralles. L’expérience de l’année passée s’est révélée positive.

C’est vrai que pour des familles, cinq euros par personne, ce n’est pas négligeable même si les enfants de moins de 12 ans ne payent pas.

Je peux comprendre les arguments du grand conseil que le bourgmestre a rappelés. Ce sont des bénévoles qui font ce qu’ils peuvent pour organiser de belles activités. Suivons-les ! Le jour où ils seront découragés, que restera-t-il comme animations à Vielsalm ? »

Christophe Bleret : « Mais je n’ai pas critiqué cette initiative, j’ai juste posé une question ! »

Jacques Gennen s’adresse à Christophe Bleret : « Mais enfin, Christophe, arrête un peu de penser que c’est toujours à toi que l’on s’adresse ! »

Christophe Bleret s’énerve : « On ne se tutoie pas, ici ! »

Antoine Becker ne peut s’empêcher de manifester sa désapprobation à la suite de l’intervention de son colistier.

L’intervention de Christophe Bleret ne décourage pas pour autant Jacques Gennen qui réplique: « Je ne m’adressais pas à toi. J’ai donné mon avis dans le cadre d’un débat intéressant et je l’ai donné pour l’ensemble des membres du Conseil communal. »

Élie Deblire calme le jeu : « On se calme ! Depuis de longues années, chacun a le droit d’intervenir et de donner son avis dans le cadre de nos débats. »

On en reste là pour aujourd’hui…

(Loin de toute controverse, c'est un "champète" efficace qui, à l'issue du défilé du 21 juillet, a ravi les clefs de la ville aux macralles - non sans mal - pour les remettre au bourgmestre...)

Contrat de rivière pour l’Amblève

Deux décisions sont proposées aux membres du Conseil communal : la première porte sur le renouvellement de l’adhésion de la Commune au nouveau contrat de rivière pour l’Amblève (années 2014, 2015 et 2016) et la seconde sur l’octroi d’une subvention de 5048 euros à l’ASBL « Contrat de Rivière pour l’Amblève » correspondant à la cotisation communale pour l’année 2013.

C’est l’échevin Jean-Pierre Bertimes qui présente les propositions de décisions tout en soulignant l’action de l’ASBL en matière de protection de l’environnement et plus particulièrement des rivières. Des rencontres ont lieu régulièrement entre l’ASBL et la Commune.

L’ASBL surveille également les populations de castors ainsi que les dépôts sauvages. Elle fait faire des analyses en vue de déterminer le taux d’azote de l’eau des rivières.

Christophe Bleret demande si la CCATM et la CLDR ont été consultées sur ce point.

Jean-Pierre Bertimes et Élie Deblire lui rappellent qu’il s’agit d’une décision spécifiquement communale tout en indiquant qu’un point d’information peut être fait par les présidents aux membres de ces commissions.

Jean Briol : « J’étais le représentant communal auprès de l’ASBL jusqu’il y a quelques mois. Elle fait du bon travail et agit en concertation non seulement avec la Commune mais aussi avec bien d’autres services publics. »

François Rion : « Ecolo est d’accord bien entendu avec les décisions qui sont proposées. La Commune intervient à raison de 5048 euros par an depuis longtemps.

J’ai un seul souvenir de la présentation de l’action de l’ASBL, il y a une douzaine d’années. On n’est pas informé de son travail. »

Jean-Pierre Bertimes lui répond que cela peut faire l’objet d’une présentation tandis qu’Élie Deblire indique que le rapport d’activité de l’ASBL peut être adressé aux membres du Conseil, sur demande.

François Rion : « On se doute qu’il y a du travail qui est effectué mais on veut pouvoir apprécier les prestations réalisées. »

Au vote, c’est l’unanimité pour adopter les délibérations proposées par le Collège.

Enseignement communal

- Organisation sur fonds propres communaux de 28 périodes de cours de langues du 1er septembre 2013 au 30 juin 2014. Décision prise à l’unanimité.
- Prise en charge sur fonds propres de douze périodes de cours d’instituteur primaire dans l’implantation de Regné du 1er septembre au 30 septembre 2013 (en attendant, précise l’échevine Stéphanie Heyden, le recomptage de la population scolaire au 1er octobre 2013 qui devrait permettre le subventionnement par la Fédération Wallonie-Bruxelles de deux emplois à temps plein pour les cours de primaire). Décision prise à l’unanimité.

Jacques Gennen