80e anniversaire de la Bataille des Ardennes : belles commémorations à Vielsalm !

Beaucoup de Salmiennes et Salmiens étaient au rendez-vous lors de chaque commémoration, avec de nombreux représentants des associations patriotiques, bien entendu et des descendants de combattants américains.

C’est l’échevine Anne Klein qui a, entre autres compétences, les commémorations patriotiques et le devoir de mémoire dans ses attributions qui s’est exprimée chaque fois au nom des autorités communales en soulignant notamment des témoignages ou évènements propres à chaque village.

Ainsi, à Ottré, elle a rappelé que la libération des villages d’Ottré et Bihain a eu lieu le 11 janvier 1945, une date noire pour les soldats de la 83rd Thunderbold Division qui perdront, lors de ces combats, 34 des leurs.

À Bihain, un mémorial est consacré aux combattants de la 83rd Thunderbold Division.

À Petit-Thier, Anne Klein n’a pas manqué de saluer la famille de l’officier Carl Romano qui est revenue sur les traces de son glorieux aïeul. 

À Salmchâteau, l’échevine a remercié particulièrement l’ASBL Groupe d’Enfants de Salmchâteau à l’initiative du placement de 10 panneaux informatifs aux endroits clefs du village, une manière de faire revivre le terrible vécu de l’époque.

Un moment marquant de la commémoration : le témoignage émouvant de Jean-Pierre Offergeld qui avait 14 ans lors de la bataille des Ardennes et a vécu, avec sa famille, la brutalité et la cruauté de moments douloureux.

Une belle commémoration a également eu lieu à Dairomont. 

Cette série de commémorations s’est terminée par un concert Glen Miller (par l’Eupen Big Band) organisé à Vielsalm par l’ASBL 83e Thunderbold Division de Bihain. 

Belle plongée dans le souvenir de ces combats et sacrifices (pour que subsiste aussi le devoir de mémoire) !

J.G.

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 Dernier événement commémoratif à Bêche et discours de l’échevine (1er février 2025)

(Photo JP Goosse)

" Aujourd’hui à Bèche, on clôture la série d’évènements commémoratifs qui ont été organisés dans les différents villages de la commune. Le calendrier des commémorations a été particulièrement fourni en cette année anniversaire des 80 ans de la Bataille des Ardennes. 

Si, 80 ans après, la mobilisation est toujours aussi importante, cela dit quelque chose de l’énormité du traumatisme vécu à l’époque et du traumatisme que nous aussi, qui ne sommes pourtant pas contemporains de cette bataille, nous portons également en nous. Nous n’avons pas vécu la guerre, nous n’avons pas ressenti l’angoisse et les privations dans notre chair, mais nous portons sans doute des traces d’un traumatisme transgénérationnel.

Aujourd’hui, les Bèchelis ont choisi de se recueillir et de concentrer leurs pensées sur les victimes civiles du village ; Victor, Marie-Thérèse et René Ernotte, Fernand et Julia Putz, Albert Mignon, Laurence Pépinster et Honorat Dumont.. 8 habitants de la petite communauté fauchés au sortir de la guerre !

Durant l’offensive, le village a été occupé, bousculé, tenaillé du 23 décembre au 20 janvier. Guy Deblire m’a partagé un petit résumé des scènes vécues à Bèche… dans les mémoires de guerre, il y a souvent un vertige de chiffres ; le nombre de jours d’occupation, le nombre de combattants, le nombre de chars, le nombre de kilomètres de front, le nombre de tués, le nombre de prisonniers… Un chiffre a cependant davantage retenu mon attention : le soir du 31 décembre, la veille du jour de l’an, 35 tonnes de bombes se sont abattues sur Vielsalm et alentours, dont Bèche puisqu’on retrouvera 20 cratères sur le territoire du village.

Bèche, dénommée « la crête sanglante » par le commandant américain en charge des combats chez vous ! C’est un autre regard que celui qu’on porte aujourd’hui sur le joli village dans la colline ! La crête sanglante, ça évoque non seulement la complexité de l’approche militaire, mais aussi le carnage et l’horreur vécue par les soldats !

Aujourd’hui, nous sommes réunis autant pour nous souvenir du passé, ses drames, ses victimes… que pour savourer ce paysage tranquille, ce village coquet et vivant, ces sourires sur les visages. Faisons en sorte, chacun à notre niveau que cela perdure et que « plus jamais ça » !"

Anne Klein