Salmien d’origine et avocat bien connu, Luc Misson s’en est allé !
Luc Misson, que beaucoup de Salmiennes et de Salmiens ont connu et apprécié, s’en est allé au terme d’une longue maladie. C’était un brillant avocat que j’admirais, mais c’était aussi un humaniste toujours prêt à défendre de grandes causes, que ce soit devant les tribunaux ou dans ses livres.
(Luc, en 4e de couverture de son livre « Quelle justice voulez-vous ? », éditions Luc Pire, 1997) Bien sûr, on a souvent associé son nom au fameux arrêt Bosman prononcé au terme d’une longue procédure qui s’est terminée devant la Cour de Justice de l’Union européenne, une décision de justice qui a permis la libre circulation des joueurs de foot rémunérés européens.
Il s’est aussi engagé dans bien d’autres causes, au service de particuliers ou de toute une population. Ainsi, il s’est illustré, avec d’autres confrères, dans la défense de centaines de riverains de Liège Airport en conflit avec les gestionnaires de l’aéroport et les autorités wallonnes.
L'enjeu était de taille : imposer des mesures efficaces contre le bruit des avions, la nuit notamment. La cause a été gagnée au terme de plusieurs années de procédure et de plaidoiries de haut vol, avec à la clé, l’indemnisation des riverains et l’adoption de nouvelles mesures.
(Luc, le 28 novembre 2014, dans la salle de la bibliothèque publique de Vielsalm, invité par la section Manhay-Vielsalm d’Amnesty International à débattre d’une question qui se pose plus que jamais aujourd’hui : " Les droits humains ont-ils encore un avenir ? ")
Il était, faut-il le souligner encore, très attaché à la défense des droits humains et de l’État de droit, soucieux aussi du respect des droits et libertés par les institutions européennes. Dans son bel article publié dans l’Avenir, Jean-Michel Bodelet rappelle qu’il a été cofondateur de l’Union des avocats européens et élevé au titre de chevalier de l’ordre du mérite de la République française par François Mitterrand !
Sa notoriété aurait pu lui monter à la tête. Cela n’a pas été le cas et il est resté d’une grande simplicité avec celles et ceux qu’il retrouvait à Vielsalm lors de la fête des myrtilles ou à l’une ou l’autre occasion. Il était resté fidèle à ses racines familiales et ardennaises !
Avec mes pensées solidaires pour son épouse Brigitte, ses enfants, son frère, ses sœurs et leurs proches,
Jacques Gennen, 10 août 2025