À Vielsalm, le graffiti requinque le local du quartier de la gare !

(Raymond Parmentier, notre "mayeur" de la gare, tenait beaucoup à ce que les jeunes graffeurs reproduisent les anciennes locos sur lesquelles il a travaillé pendant de longues années...)

Un article paru récemment dans La Libre Belgique et consacré à Vincent Glowinski, artiste multiforme rappelle notamment sa condamnation pour « dégradation volontaire d’immeubles », il y a quelques années. À l’époque, Vincent Glowinski , alias Bonom, a marqué certains coins de Bruxelles, de ses peintures murales.

Cet article m’a fait revenir à la mémoire une belle expérience salmienne au cours de l’année 2013. 

Un stage a été organisé par Convention-Culture avec la collaboration de l’ASBL Campagn’Art et le soutien de la Commune et du Comité des fêtes du quartier de la gare. C’est Adrien Toussaint qui a été l’animateur de ce stage sur le thème « Le graffiti au service de la communauté ».

Voici ce que disent de cette expérience les promoteurs du stage : « Le projet « le graffiti au service de la communauté » est né d’une envie de fournir un lieu aux graffeurs, un endroit où ils peuvent s’exprimer et faire connaissance avec le graffiti « autorisé ».

Le grapheur devient artiste et non délinquant.

Le thème de la fresque évoque les richesses culturelles et naturelles de la région de Vielsalm. Elle est un joli point de vue pour les navetteurs et  les promeneurs venus découvrir notre Commune. Ce projet a également pour but de réfléchir le vivre ensemble car tout en s’exprimant, les jeunes rénovent l’enveloppe d’un bâtiment et participent à la mise en valeur de leur Commune. »

 

Certes, Convention-Culture et Campagn’Art ne sont pas (pas encore ?) Dove Culture (Longueuil) ou House of PainT (Ottawa) mais comment ne pas souligner l’intérêt de leur initiative ?

C’est que le street Art, le graffiti ou les peintures murales peuvent aussi être au service de la communauté et de la culture. Ainsi, l’entreprise d’économie sociale Dose Culture (ville française de Longueuil) organise des événements et valorise l’art urbain, le Street Art, tout en s’occupant aussi de nettoyage de graffitis et tags illégaux, avec le soutien de la ville. Cette dernière met également des « murs légaux » à la disposition des amateurs d’art urbain.

Tout n’est pas réglé pour autant. Pour certains graffeurs, leur art ne peut s’épanouir que dans des graffitis sauvages et illégaux (une matière à débat qui dépasse le cadre de ma petite chronique…).

Jacques Gennen, 16 février 2014

Pour lire ou relire l’article (« Comment Bonom a enchanté nos rues ») consacré par Guy Duplat à Vincent Glowinski, cliquez ici.

Pour voir ou revoir quelques belles productions artistiques du Street Art, cliquez ici.

Et pour lire ou relire un article (parmi bien d'autres) consacré au Street Art en France, c'est ici.

(Concert "100CREW" lors de l'inauguration du graff, le 9 août 2013, entre myrtilles et macralles salmiennes...)