Conseil communal du 1er avril 2019 (suite)
(Jérôme Derochette et Jacques Gennen)
Hall sportif « Les Doyards »
Pour rappel, le hall sportif a été acquis par la Commune pour un montant de 455.000 euros.
Le conseil communal est invité à approuver le cahier des charges du marché de services en vue de la désignation d’un auteur de projet dans le cadre des travaux d’extension et de transformation du hall.
Thibaut Willem, échevin des travaux : « Le bâtiment sera agrandi de 10 à 12 mètres. Le coût des travaux d’extension et de transformation ne pourra pas dépasser 1,5 million d’euros hors TVA pour bénéficier de 75 % de subsides. Un dossier sera introduit auprès de la Direction d’Infrasports au Service public de Wallonie. Le solde sera pris en charge par la Commune. Si tout se passe comme prévu, les travaux débuteront au cours de l’année 2020.
Le terrain, de 44 mètres sur 22, permettra de pratiquer cinq sports : le minifoot, le volley, le basket, le tennis et le handball. Les prestations de l’auteur de projet sont estimées à 150.000 euros TVAC. »
François Rion : « Dans le cahier des charges, il est question d’un écran de projection. Est-ce une recommandation d’Infrasports ? A-t-on bien prévu un accès pour les personnes à mobilité réduite ? »
Thibault Willem lui répond par l’affirmative.
Stéphanie Heyden : « Il faut être attentif au fait que ce hall soit réellement polyvalent et qu’il puisse, par exemple, accueillir des spectacles. »
Thibaut Willem : « Nous en sommes soucieux. Il y aura des gradins qui pourront servir et on peut déjà prévoir certaines choses, comme la sono ou un écran qui sont justifiés par leur caractère sportif. Mais n’oublions pas qu’Infrasports subventionne le sport, pas la culture. »
François Rion questionne : « Quand on adjugera les travaux, comment seront déterminés les lots ? »
Thibaut Willem : « Nous en discuterons avec l’auteur de projet. Il y aura différents lots pour le gros œuvre et les différentes techniques spéciales. »
François Rion : « N’oublions pas de laisser la place à des entreprises locales. Ne faites donc pas des lots trop gros.
Pour les appartements dans la Maison du parc, l’entrepreneur a finalement sous-traité une partie du chantier à une entreprise locale. C’est un peu bête. »
Thibaut Willem : « C’est sûr. D’un autre côté, trop de lots, ça peut aussi compliquer la situation. »
Joseph Remacle rectifie en ce qui concerne la Maison du Parc et précise qu’il y avait un lot « Électricité ».
François Rion s’interroge également sur le maintien des menuiseries, notamment des portes du hall à l’entrée du bâtiment. Il ajoute que les travaux d’isolation doivent être contrôlés au moyen d’une caméra thermique.
L’échevin des travaux lui rétorque que le point concernant les menuiseries sera apprécié avec l’auteur de projet et en fonction du budget. Une analyse thermique sera de toute façon réalisée dans le cadre de la PEB, de même que des tests pratiques.
Au vote, c’est l’unanimité pour approuver le cahier des charges du marché de services en vue de la désignation d’un auteur de projet.
(Le hall des Doyards, dans son beau cadre naturel mais à deux pas du centre-ville et des centres scolaires...)
Plan de pilotage dans l’enseignement fondamental
Le plan de pilotage, c’est l’une des grandes nouveautés prévues par la Fédération Wallonie-Bruxelles afin d’améliorer la qualité de l’enseignement. D'une durée de 6 ans, il est élaboré dans chaque établissement.
Ce plan de pilotage comprendra un certain nombre d’objectifs que l’école se fixe afin d’améliorer son fonctionnement, de rencontrer ses missions et de contribuer aux objectifs d’amélioration du système scolaire fixés par le Gouvernement. Un plan d’action sera mis en œuvre dans l’établissement en vue d’atteindre ces objectifs.
L’échevin de l’enseignement Marc Jeusette expose la situation de l’école communale salmienne : « Nous avons constaté que les résultats en français étaient inférieurs à la moyenne de la Fédération Wallonie-Bruxelles au CEB ainsi qu’aux épreuves de 3e et de 5e primaires.
Les enseignants ont réfléchi à cette problématique et plusieurs raisons ont été mises en évidence : un temps insuffisant pour aborder certaines matières, des élèves qui n’aiment pas lire, la lecture qui n’est pas assez envisagée sous l’angle du plaisir, etc.
Des mesures seront élaborées pour réduire d’ici 2026 l’écart avec la moyenne de la Fédération Wallonie-Bruxelles. »
Au vote, c’est l’unanimité pour approuver le plan de pilotage de notre école communale.
Le jeton de présence des conseillers communaux
Le sujet, abordé au cours d’un conseil communal précédent, revient sur la table.
Pour rappel, le point a été abordé lors de la séance du du 28 janvier 2019 à la suite d’une demande de Françoise Caprasse demandant, au nom du groupe Comm’Vous, une fixation du jeton de présence par séance à 125 euros au lieu de 75 euros (depuis 2001). Une demande justifiée notamment par l’indexation des salaires depuis 2001 et par les frais assumés par les conseillers communaux (déplacements, téléphone, frais de bureau, représentations diverses…).
Le conseil communal par une décision approuvée par la majorité et les membres écolos (le groupe Comm’Vous s’abstenant) avait fixé le montant du jeton à 100 euros. Il s’agit évidemment d’un montant brut soumis à l’impôt.
Ce point revient à l’ordre du jour de la présente séance.
Le bourgmestre : « Nous avions décidé de le fixer à 100 euros. Suite aux renseignements pris et pour être dans les clous par rapport à l’index, je vous propose de fixer le jeton à 81,19 euros, un montant qui, avec l’index, est porté à 100 euros. C’est finalement conforme à l’esprit de notre délibération de janvier. Le CPAS a également voté cette proposition. »
Françoise Caprasse bondit : « Votre proposition est indécente. Comme vous vous en doutez, c’est sur le principe que je ne suis pas d’accord.
Nous sollicitions un jeton de présence fixé à 125 euros pour tenir compte de l’index depuis 2001. En effet, votre salaire de mandataire, membre du Collège communal, est bien indexé lui, depuis 2001. Il en va de même pour les autres rémunérations et jetons de présence que vous percevez dans vos multiples cumuls, rémunérations et jetons de présence auxquels, que je sache, vous ne renoncez pas.
Je rappelle aussi que l’indexation du jeton de présence n’a jamais été appliquée à Vielsalm, comme d’ailleurs dans d’autres communes, alors que c’est une obligation contenue dans le Code de la Démocratie Locale.
Et vous osez revenir en arrière sur le jeton de présence des conseillers communaux, en contradiction même avec les objectifs du Code de la démocratie locale. D’abord, vous n’êtes pas conseiller, donc vous n’êtes pas concerné.
Par ailleurs, ça en dit long sur la considération que vous témoignez non seulement à la minorité, mais aussi aux conseillers communaux de votre propre groupe. »
Le bourgmestre : « Ce n’est pas un manque de considération. Nous étions tombés d’accord au niveau d’une majorité sur 100 euros indexés. Nous respectons l’esprit de ce qui a été décidé de même que le décret wallon. »
François Rion : « Quel acharnement à revenir en arrière ! Cela aurait été aussi simple de laisser courir ! »
Joseph Remacle questionne Françoise Caprasse sur le calcul retenu pour arriver à un montant de 125 euros. Il ne parvient pas au même résultat.
Françoise Caprasse : « Je me suis renseignée auprès de la Tutelle wallonne et de la directrice financière de la Commune de Houffalize. J’ai suivi leurs indications et j’ai adapté le montant de 75 euros à l’indexation depuis 2001 pour aboutir à un montant de 125 euros. »
On en reste là et, au vote, c’est oui pour la majorité, non pour le groupe « Comm’Vous » et l’abstention pour le groupe écolo.
L’animation du lac des Doyards
Jérôme Derochette : « Un mot au sujet du Lac des Doyards. C’est un atout essentiel de notre Commune, tant pour les touristes que pour les Salmiens. Il est pourtant délaissé, même si des mesures, comme l’exposition de photos, les machines de fitness ou encore le point vélo à venir, sont allées dans le bon sens.
Néanmoins, depuis la fermeture de « La Pyramide », il a perdu sa convivialité. Lorsque les touristes se baladent autour du plan d’eau, ils n’ont plus la possibilité de se restaurer ni de boire un verre.
Alors, les grandes vacances approchent et je vous soumets cette proposition : ne pourrait-on pas imaginer la mise en place de quelques chalets, ouverts à des moments spécifiques et tenus par des associations locales, comme c’est le cas lors du marché de Noël ? Cela permettrait de revitaliser le site et peut-être même, par la suite, d’amener de nouvelles activités. »
Le bourgmestre : « Je prends bonne note. Je ne pense pas que notre plan d’eau soit délaissé, il connaît toujours du succès. Il y a par exemple l’organisation de concerts avec un chalet où l’on vend des boissons chaque dimanche durant les vacances. Attention également à la concurrence faite aux commerces locaux ! Cela dit, il y a sans doute moyen de développer des alternatives. »
Anne-Catherine Masson : « Il y a aussi une réelle difficulté à trouver des associations pour tenir un chalet durant cette période. Les concerts reprennent à partir du 21 juillet. Auparavant, il y aura Bitume sur Salm. »
Stéphanie Heyden : « Lorsqu’il s’agit de culture, il n’y a pas de concurrence ! »
Élie Deblire : « Soyons prudents pour éviter de concurrencer un nouveau commerce à proximité du plan d’eau. Mais je suis attentif à la possibilité de développer de nouvelles activités, sportives notamment. »
Thibault Willem rappelle que des bacs fleuris ont été placés par le Syndicat d’Initiative pour améliorer notamment la visibilité du plan d’eau.
(Le hall des Doyards, le petit pont sur la Salm et la "pyramide" dont la cafétéria est malheureusement abandonnée, à deux pas d'une plaine de jeux et de la belle promenade le long du plan d'eau...)
La carrière de Regné, toujours d’actualité…
André Boulangé : « Je reviens encore une fois sur la carrière de Regné. Vous avez rencontré Monsieur Celis, l’exploitant et Monsieur Schmitz, riverain.
Certains engagements pris par Monsieur Celis en votre présence n’ont pas été respectés. La carrière n’a pas été sécurisée. Le site n’a pas été clôturé et il n’y a pas de panneaux pour avertir du danger. Il y a deux engins de chantier sur le site et des extractions de blocs de pierre sans permis d’exploitation et on assiste à un va-et-vient de camions. »
Le bourgmestre conteste et soutient que des mesures de sécurisation du site ont été entreprises. Il enchaîne : « On n’est pas dans le cadre de l’exploitation d’une carrière. Il s’agit simplement de sondages effectués afin de déterminer si cela vaut la peine d’extraire du coticule. La société veut s’assurer de la faisabilité du projet.
Les activités que vous évoquez ne sont donc pas liées à une exploitation. Je pense d’ailleurs qu’elles restent mineures. Pour le moment, il y a peu de trafic. Si deux camions y entrent et trois en sortent, où est le problème ? »
André Boulangé : « Oui, il y a un problème. Monsieur Célis dispose juste d’un permis pour modifier le relief du sol et il n’a pas de permis d’exploiter. Or, ce matin, plusieurs pelleteuses sont sur le terrain et plusieurs camions chargés de pierre sont sortis du site. En plus, la route communale est dégradée ! »
Thibaut Willem : « Elle n’était déjà pas dans un excellent état à cet endroit et nous devrons de toute façon la refaire. Il y aura un état des lieux et nous pourrons tenir compte de l’éventuel trafic lors de la réfection. »
André Boulangé met en évidence des documents qui attestent du fait qu’aucun permis d’exploitation n’a été délivré. Il montre également quelques photos pour mettre en exergue le manque de sécurisation.
Le bourgmestre : « Je répète que nous ne sommes pas dans le cadre d’une exploitation, mais d’un sondage. Votre document n’a donc pas de valeur. Les quelques blocs de pierre sortis sont liés aux sondages. »
François Rion : « Le problème, c’est qu’on ne sait pas exactement dans quel cadre on se trouve. On ne doit pas se retrouver dans une situation où nous devrons encore régulariser une situation, comme cela a été sans cesse le cas au zoning. Assurons-nous quand même que nous ne sommes pas dans le cadre d’une exploitation, pour que l’on ne soit pas encore mis devant le fait accompli. Qu’il demande un permis ! »
Le projet d’exploiter à nouveau du coticule dans notre région est partagé par tous. Le bourgmestre confirme son point de vue : « L’idée d’exploiter à nouveau le coticule sur le territoire de notre Commune me séduit, mais cela doit évidemment se dérouler dans un cadre clair. J’ai envie de permettre à cette petite société de voir si c’est encore possible. »
François Rion : « Pour nous aussi, ce serait intéressant, je n’ai pas de problème avec ça, mais pour le moment que se passe-t-il ? Manifestement, c’est un peu plus que quelques sondages. Assurez-vous que monsieur Boulangé se trompe et que cette société n’est pas en train d’exploiter ce site sans permis. »
Jacques Gennen abonde en ce sens : « Allez sur place, Monsieur le bourgmestre, en compagnie d’André Boulangé. Cela vous permettra d’y voir clair ensemble ! »
André Boulangé montre ses photos au bourgmestre et rappelle que l’accès au site de la carrière est soi-disant empêché par la seule présence d’un petit monticule le long de la route.
Le bourgmestre, un rien excédé : « Mais qu’iriez-vous faire sur une propriété privée, Monsieur Boulangé ? Vous ne voulez pas venir sur ma pelouse, tant que vous y êtes ? »
Éclats de rire autour de la table du conseil…
Françoise Caprasse : « On parle tout de même d’un site en pleine nature, pas d’une pelouse clairement identifiable. »
Le bourgmestre : « Le trou est-il sur un chemin communal ? Non. Alors où est le problème ? »
Voici un thème de débat qui n’a sans doute pas fini d’agiter les séances du conseil.
Autres décisions
- Approbation du budget de la Fabrique d’église de Provedroux.
- Constitution de la délégation communale au comité de concertation Commue-CPAS.
- prise d’acte de la délibération du collège décidant d’approuver le cahier spécial des charges concernant la vente de bois de chauffage fixée au 13 avril 2019.
- Approbation du rapport financier du PCS, le Plan de Cohésion Sociale.
- Octroi de subventions (1.500 euros pour le Jamboree des scouts, « Les clefs d’un monde meilleur à Vielsalm » et au groupement des sociétés sartoises (organisation du Télévie).
Jérôme Derochette et Jacques Gennen