Conseil communal du 14 mai 2012 (suite)

Réalisation d'un pré-Ravel

« RAVeL » est une appellation wallonne pour un réseau wallon de voies vertes, respectueuses de l’environnement (R pour Réseau, A pour Autonome, Ve pour Voie et L pour Lente).

Les chemins de service des voies hydrauliques, les anciens chemins de halage, les anciennes lignes ferrées, les voiries régionales et communales ainsi que les chemins de liaison peuvent constituer un Ravel. Les lecteurs peuvent retrouver ces informations et bien d’autres via le site ravel.wallonie.be.

C'est l'échevin Jean-Pierre Bertimes, en charge du dossier, qui fait le point sur son état d'avancement : « Tout a commencé par une volonté claire et affichée de la Commission locale de développement rural, la CLDR, de développer à Vielsalm des projets de mobilité douce (type Ravel).

Dans cette optique, nous avons répondu à un appel à projet « Communes pilotes Wallonie cyclable ».

Pour monter ce dossier nous avons réuni  un groupe de travail composé de membres de la CLDR et de la CCATM. Hélas, notre candidature n’a pas été retenue.

Nous n'avons pas perdu courage, et suite à divers contacts avec le cabinet du Ministre Lutgen, le Collège a rentré un dossier Ravel auprès de celui-ci. Nous avons proposé un dossier Ravel reprenant 3 tracés : une liaison vers Saint-Vith  une vers Trois-Ponts , et une vers Gouvy.

En date du 14/02/2011, nous avons reçu un courrier du Ministre Lutgen nous signifiant que notre projet serait repris dans les futures programmations Ravel en Wallonie.

Après une réunion avec M.Leruth, attaché de cabinet, il est apparu que seul le tracé vers Saint-Vith pouvait être retenu dans un avenir proche. Nous avons donc décidé d’y travailler sans tarder.

Ensuite, nous avons  organisé à Vielsalm plusieurs réunions de travail avec des responsables du MET,  du cabinet du ministre et de l’ASBL  Chemins du rail.

Après différentes réunions sur le terrain,  nous avons pu conclure à la faisabilité du dossier  et avec l’aide de M.Perrin (Chemins du rail) et Mme Olaru (Direction des routes),nous avons établi un métré précis et un « mini cahier des charges ».

Dans le même temps, des contacts ont été pris avec les communes d’ Amel et de Saint-Vith afin de vérifier si la volonté d’avancer dans ce dossier était identique chez eux. Et c’est avec plaisir que nous avons pu constater que nous étions sur la même longueur d’ondes.

Tous les éléments étaient réunis pour pouvoir avancer. Nous avons décidé que chaque  commune ferait le nécessaire pour avancer de son côté et que tous les 2 ou 3 mois, nous nous reverrions pour faire le point avec tous les intervenants. Une réunion est d’ailleurs déjà prévue en Juin.

Pour le tracé sur Vielsalm, l’option retenue après analyse des réalités du terrain est une liaison Ravel qui reste accessible au charroi agricole et forestier.

L’aménagement de +- 5.000 m de voiries devra avoir lieu : les coûts, selon la technique retenue, varieront  entre +-100.000 euros et 300.000 euros  sans compter la signalisation.

Le tracé retenu part de la gare de Vielsalm, pour longer le plan d’eau et rejoindre la route de Rencheux et longer celle-ci jusqu’au  magasin Spar où une traversée sécurisée doit être mise en place.

Ensuite, on longe le Spar, le camping et on se rend vers Ville-du-Bois (ancienne boulangerie Remacle), pour ensuite relier le site de l’ancienne décharge avant de remonter vers le terrain de football de Petit-Thier et de se rendre vers l’église où une nouvelle traversée sécurisée doit être mise en place.

On se dirige ensuite vers Sart- Hennard et on vire à gauche pour rejoindre l’ancienne voie de chemin de fer à Blanchefontaine, d’où on part sur Poteau puis sur Saint-Vith.

La dernière étape de ce dossier est bien entendu son mode de financement. A cette fin, nous devons donc rencontrer le Ministre Di Antonio afin d’envisager avec lui les différentes sources de financement.

On n’est pas encore au bout de nos peines, mais on sait où on va.

Nous nous réjouissons déjà de voir  les Salmiens et les touristes pédaler à souhait vers Saint-Vith, pour rejoindre ensuite Malmédy, l’Allemagne ou le Grand-Duché… »

Jean-Pierre Bertimes indique encore qu'en ce qui concerne l'aménagement des chemins agricoles, dans les cantons de l’Est, il est réalisé avec des déchets de raclage bien damés.

La crainte du Collège est qu’avec cette technique, des nids de poule risquent de se créer surtout en terrain plat.

D'autres techniques existent comme celle qui consiste à réaliser deux bandes de béton latérales de part et d'autre d'une bande empierrée ou encore celle qui place une bande bétonnée au milieu du chemin. Les différentes techniques doivent être examinées notamment avec le Cabinet.

Pascal Zinnen : « Sur certaines photos se trouvant dans le dossier, le balisage des circuits d'endurance de Mont-le-Soie apparaît.

Ces circuits seront donc au moins partiellement utilisés pour le pré-ravel. Or, le béton et les chevaux ne font pas bon ménage. Et nous devons aussi avoir l'esprit que nous devons faire une place aux cavaliers, comme aux cyclistes et aux piétons ! »

Elie Deblire et Jean-Pierre Bertimes confirment que le pré-Ravel pourra être utilisé par les cavaliers, les cyclistes, les piétons mais aussi par les convois agricoles.

(Pascal Zinnen a raison: le Ravel, c'est aussi pour les cavaliers mais moi, je préfère les chemins de traverse, sur les hauteurs de La Comté...)

Antoine Becker rappelle que les riverains de la tranchée de l'ancienne ligne de chemin de fer à Neuville-Bas avaient été invités, lorsque la tranchée dont ils étaient devenus propriétaires, avait été remblayée, à laisser libre une bande de 4 m de terrain en vue d'y accueillir un Ravel.

Jean-Pierre Bertimes lui répond que cette option n'est pas retenue.

Antoine Becker demande si, dans ces conditions, les riverains pourront récupérer cette bande de terrain.

Elie Deblire lui répond qu'il ne faut pas aller trop vite tant que rien n'est définitivement fixé.

Françoise Caprasse évoque également la possibilité et l'intérêt d'une liaison vers Hébronval et Regné en utilisant certains chemins de campagne et notamment une partie du tracé de l'ancienne ligne du tram.

Jean-Pierre Bertimes partage ce point de vue et rappelle tout l'intérêt de réaliser une véritable boucle tout en indiquant qu'il faut bien se donner des priorités et privilégier les liaisons vers les cantons de l'Est et l'Allemagne.

Jacques Gennen : « Antoine Becker a fait allusion à des projets du passé. C'est vrai qu'il y a longtemps déjà que l'on pense à intégrer notre commune dans un Ravel. Les obstacles se sont accumulés.

Je suis d'autant plus heureux de pouvoir souligner l'intérêt de ce qui nous est proposé aujourd'hui. Nous avons enfin une opportunité de bien avancer et il faut surtout s’y accrocher ! »

Jean Briol : « J'ai participé à plusieurs réunions consacrées au pré- Ravel. Je peux confirmer qu'il y a une solidarité réelle entre les communes de Vielsalm, Amel et St-Vith pour aboutir.

Dans ce dossier, on ne peut pas rester au balcon, il faut avancer ! »

François Rion : « A-t-on l’intention d’aller jusqu’à la réalisation d’un vrai Ravel ? »

Pour le Collège, ce n’est actuellement pas l’objectif.

François Rion : « C'est vrai que le Ravel lui-même était prévu sur le tracé de l'ancienne ligne de chemin de fer mais, rappelons-le, le zoning de Burtonville lui barre la route !

Il faut en tout cas le moins possible de béton et d’asphalte. Quant aux déchets de raclage, veillons à ne pas les disperser un peu partout. Ne peut-on recourir à un empierrement classique comme pour les chemins forestiers ? »

Jean-Pierre Bertimes lui répond qu'il faut un revêtement accessible aux vélos et pas seulement aux VTT.

On en reste là pour ce point qui avait été mis à l'ordre du jour pour la bonne information des conseillers.

Zoning de Burtonville : montagne de cendres, approvisionnement en eau et permis d'exploiter de CIBB

François Rion évoque la présence d'une montagne de cendres stockées dans le périmètre du zoning de Burtonville : « Je ne sais quel type de nuisances elles peuvent créer. En tout cas, il n'est pas normal d’avoir un tel dépôt.

Il serait temps que l'on arrête de faire ce que l'on veut sur ce zoning. Il y a ce problème de cendres, la consommation anormale d'eau, les problèmes de circulation, la nouvelle demande d’agrandissement déposée par l'entreprise CIBB.

De telles questions doivent être envoyées systématiquement aux riverains membres du comité d'accompagnement et doivent y être débattues! »

Antoine Becker : « Il est malheureux de disposer de tant d'eau et de devoir approvisionner Burtonville avec l’eau de la Gileppe comme cela s’est fait l’année passée. »

Elie Deblire : « C’est rare. C'est plutôt à Vaux-Chavanne que les pompiers s'approvisionnent. »

Antoine Becker : « Il y a même un privé qui participe à l'approvisionnement en eau. »

Elie Deblire : « C'est plus rare et c'est aussi à Vaux-Chavanne qu'il va s'approvisionner. »

Sur question de Jacques Gennen, Elie Deblire confirme que c'est bien l’entreprise CIBB  qui a l'autorisation de s'approvisionner aux bouches d'incendie. Elle doit pouvoir disposer, dans le cadre de son procédé de traitement du bois,  d'une réserve d'eau de trois semaines qui doit pouvoir être renouvelée quand elle s'épuise.

François Rion : « CIBB va encore augmenter sa capacité d'utilisation de produits de traitement du bois.

Quant à la montagne de cendres, on nous annonce encore une régularisation. Sur ce zoning, on agit et puis on met tout le monde devant le fait accompli en faisant du chantage à l'emploi ! »

Elie Deblire : « Les cendres sont celles du début d'exploitation de la cogénération.  Celles qui sont produites depuis lors sont régulièrement évacuées.

Il y a effectivement une demande de régularisation pour modifier le relief du sol. Il y a également une étude de caractérisation du sol pour voir s'il y a un souci concernant la pollution par les cendres.

CIBB a effectivement introduit une nouvelle demande de permis d'exploiter, le sien étant arrivé à échéance. Il n'y a rien d'anormal là-dedans. Je dispose d'une étude de caractérisation des sols chez CIBB qui est relativement rassurante.

Pour ce qui concerne l'approvisionnement en eau, une étude de la SWDE porte sur un forage qui se ferait en amont du zoning.

Je rappelle également que Spanolux est tout à fait autonome car elle dispose de sa propre source d'approvisionnement en eau.

Quant à la consommation d’IBV, elle ne doit pas être supérieure à ce qui était prévu. Mais c'est vrai qu'il faut trouver une solution définitive. »

On en reste là pour aujourd'hui.

Subventions pour l’ASBL « Les P’tits Soleils », l’Agence Immobilière Sociale,  la Maison du tourisme et l’ASBL « Vie Action laïque »

C’est sur la base de documents justificatifs (rapport d’activités, comptes et budget) que le Conseil communal octroie à l’unanimité, comme chaque année, une subvention de 5 000 euros à l’ASBL « Les P’tits Soleils », de 1 900 euros à l’Agence Immobilière Sociale, de 5 000 euros à la Maison du Tourisme et de 13 000 euros à l’ASBL Vie Action Laïque ».

Subside extraordinaire pour l’ASBL « Royale Cecilia » de Neuville

En application du règlement communal, c’est l’unanimité au sein du Conseil communal pour octroyer un subside extraordinaire de 2 200 euros à l’ASBL en vue de lui permettre d’effectuer divers travaux de rénovation.

Subsides à la RSSS et au Salm Tennis Club

En sa séance du 14 novembre 2011, le Conseil communal a octroyé un subside de 4 246 euros à la Royale Société Sportive Salmienne pour l’aider dans des travaux de réhabilitation et un subside de 12 680 euros au Salm Tennis Club pour lui permettre de procéder à l’extension de son club house.

Ces décisions devaient être soumises à l’autorité de tutelle.

Le Ministre Paul Furlan a autorisé l’octroi de ces subsides extraordinaires tout en adressant au Collège communal diverses remarques d’ordre juridique concernant la motivation des décisions, le respect de certains délais et la constitution des dossiers.

Le ministre a invité le Collège à communiquer le contenu de sa missive au Conseil communal.

Antoine Becker saisit la balle au bond : «  Lors de la séance du Conseil communal du 14 novembre 2011, Dominique Offergeld et moi-même avons voté contre les décisions proposées par le Collège car les informations données aux conseillers étaient insuffisantes.

On nous a presque pris pour des empêcheurs de tourner en rond !

Nous n’avions comme document d’information qu’une petite feuille A4. Je remarque que dans son courrier, le Ministre Furlan évoque les mêmes soucis ! »

Elie Deblire constate que le Ministre Furlan n’a pas annulé les décisions en cause et il ajoute :« Je m’en réjouis car c’est une bonne chose pour les clubs ! »

A propos des défibrillateurs…

Jean Gilson ne désarme pas et demande au Collège s’il y a du nouveau.

Jean-Pierre Bertimes lui confirme que le dossier d’acquisition sera soumis au Conseil communal lors de sa prochaine séance. Il est question d’en placer trois, à la piscine, au Dojo et au camping de Grand-Halleux.

La Commune bénéficiera de subsides de l’ADEPS.

L’échevin précise encore que les clubs de foot seront invités à en placer dans leurs installations et à introduire une demande de subside auprès du Ministre Antoine.

Une réponse qui satisfait Jean Gilson

Les travaux au pont de la rue de l’Entraide à Grand-Halleux

Dans les divers toujours, Jean Gilson se fait le relais des commerçants et riverains qui s’étonnent de la durée des travaux de réfection du pont.

Certains s’étonnent du peu d’ouvriers occupés sur le chantier et le bruit court d’un report de la fin des travaux au mois d’octobre.

Elie Deblire : « A ma connaissance, la fin des travaux est toujours prévue pour le 30 juin.

Le Collège n’a pas reçu de demande de prolongation et ne dispose pas d’autres informations. S’il y a prolongation, on demandera une réouverture du passage. »

Jean Briol confirme les propos du bourgmestre et indique qu’il va aller aux nouvelles.
Et on reste là pour la séance publique.

Zut ! Une nouvelle séance est programmée pour le lundi 4 juin. Pas même le temps de souffler…

Jacques Gennen