Conseil communal du 21 juillet 2021

Jérôme Derochette et Jacques Gennen

C’est un menu léger au programme de cette séance estivale (si tant est que l’on puisse utiliser ce qualificatif en ce 12 juillet…).

Renouvellement des Gestionnaires de Réseau de Distribution (GRD)

Pour ce premier dossier mis sur la table, il est question d’initier un appel à candidatures en vue de sélectionner un candidat gestionnaire de réseau de distribution pour gérer la distribution d’électricité et/ou de gaz sur le territoire communal, et ce pour une durée de 20 ans. En effet, le mandat des gestionnaires actuels arrive à échéance en 2023.

Le bourgmestre Élie Deblire précise : « Historiquement, c’est la société Ores qui nous rend ce « service ». Je remercie la Directrice générale d’avoir pris le dossier en main et de s’être concertée avec d’autres directions générales pour proposer une délibération qui tient la route. 

On sait qu’il y aura sans doute très peu de GRD qui vont répondre à notre appel car il y a peu de concurrence dans notre province. On peut s’estimer heureux d’avoir un candidat, un candidat historique, mais ne présageons pas de l’avenir : il est toujours possible qu’un nouveau candidat se propose. Je rappelle que deux éléments d’appréciation sont importants : l’étendue du territoire et la bonne connaissance de ce territoire ! »

Au vote, c’est l’unanimité pour lancer l’appel à candidatures.

Aldi et la chapelle Saint-Gengoux

Le bourgmestre rappelle les enjeux. Il s’agit de vendre à la société ALDI une petite parcelle communale sur laquelle empiètent les parkings et de déclasser et de vendre une partie de chemin communal au profit du groupe ALDI. C’est en fait la régularisation d’une situation cadastrale qui date de 1996, une décision communale de vente de cette parcelle n’ayant pas été concrétisée.

Il ajoute : « La société nous a relancés pour finaliser ce dossier. Je rappelle qu’elle a construit, à l’époque, une partie de son parking et de ses voiries sur une parcelle communale : il est temps de régulariser cette situation. Une enquête a été réalisée (du 26 janvier au 1er mars, confirme la Directrice générale) et aucune remarque particulière n’a été soulevée. La valeur du bien s’élève à 43.000 euros. »

François Rion intervient : « Il y a quand même eu deux courriers dans le cadre de l’enquête. Un qui s’étonnait d’une régularisation de plus, mais bon, soit, on en a un peu l’habitude. Les deux s’inquiétaient quand même aussi de l’accès au chemin qui va de la sortie du magasin, qui passe près de ce qui reste de la chapelle Saint-Gengoux, puis qui continue son cheminement. Les deux courriers demandaient qu’on assure l’accès à ce chemin-là. »

Élie Deblire : « Nous avons demandé qu’il y ait un accès indépendant de l’arrière de la piscine qui permette de rejoindre la chapelle Saint-Gengoux. Nous pouvons d’ailleurs en reparler puisque Monsieur Gennen m’a interpellé récemment à ce sujet. Le chemin permettra en tout cas de rejoindre le ruisseau et le second terrain de football. »

François Rion : « Oui, mais le chemin historique qu’un des auteurs décrit… »

Élie Deblire l’interrompt : « Le chemin historique, il n’est plus là évidemment. » 

François Rion : « Il n’est plus là en partie puisque la rampe du magasin passe dessus. »

Élie Deblire : « Mais un cheminement est garanti de l’arrière de la piscine. »

François Rion : « En réalité, il y a deux chemins : un qui part de l’arrière de la piscine et un, plus à droite, qui va vers la chapelle puis vers les étangs : on n’a donc plus accès à ce chemin-là à partir de la rampe du magasin alors ? »

Élie Deblire : « Si, mais vous serez à contresens de la circulation. À pied, pas de soucis. »

François Rion : « À condition qu’Aldi laisse l’accès libre le dimanche, par exemple. Il faut demander de garantir l’accès, cette espèce de servitude, de la rampe vers les étangs. »

Élie Deblire : « Pas de soucis pour demander à l’Aldi de garantir un cheminement piéton par la rampe, le dimanche ou quand le magasin est fermé. Ce chemin est en tout cas garanti par l’arrière de la piscine. »

François Rion : « Mais le cheminement à partir de la rampe de l’Aldi vers la chapelle est casse gueule. »

Élie Deblire : « l’accès par l’ancien terrain de pétanque vers la chapelle est correct à pied et à vélo sans devoir emprunter la rampe du magasin

En ce qui concerne la chapelle, nous avons eu une remarque de Monsieur Legros à ce sujet. On sait sa préoccupation comme d’autres par rapport à ça, c’est même fréquent de recevoir des e-mails de touristes offusqués de voir son état. 

Elle appartient toujours à une famille de Vielsalm, mais qui n’y a plus d’attaches en dehors de propriétés diverses. Il y avait eu à l’époque une fin de non-recevoir de la propriétaire, une dame âgée qui habitait à Londres et qui est décédée à plus de 100 ans.

Avec cette dame, il n’y avait de toute façon aucune possibilité car il y avait eu, je dirais, un peu de frustration (d’incompréhension, précise Joseph Remacle) entre certains Salmiens et elle-même. Nous avons par la suite reçu à plusieurs reprises le fils qui habite dans la région de Mons, mais il a eu quelques soucis de santé.

Désormais, c’est le petit-fils avec qui nous traitons. Il vit également à Londres et, à chaque fois que je le vois, il me précise qu’il va revenir vers la Commune avec une proposition. 

Je lui ai signifié notre intérêt pour acquérir cette parcelle via un arrangement financier ou via une donation moyennant la restauration et l’entretien par la Commune. À un moment donné, il était même question de discuter avec sa famille de la possibilité de restaurer la chapelle. J’insiste régulièrement pour avoir un retour.

Il m’a récemment demandé les coordonnées du gestionnaire de l’Aldi. Vous connaissez aussi le ressenti de cette famille par rapport aux investissements de la société Aldi qui pour eux sont la cause du fait que cette source qui alimentait cette chapelle a été perdue, déviée ou que sais-je encore ? Va-t-il y avoir des négociations entre eux ? Je n’en sais rien. »

Jacques Gennen : « Je vous ai effectivement relancé à ce sujet et je vous remercie du portrait fidèle que vous venez de faire de cette situation que j’ai déjà connue quand j’étais bourgmestre.

Je ne vais certainement pas vous faire le reproche de n’avoir pas avancé mais il n’empêche que c’est déplorable. Cela remonte à la nuit des temps avec des sortes de querelles de voisinage qui n’ont pas de raisons d’être, surtout quand on voit l’état de cette chapelle. 

Du temps où j’étais bourgmestre, nous avions d’ailleurs pris la décision, en conseil communal, de la retaper à la place de la famille. Quand j’avais communiqué cette décision à la dame, en sollicitant son accord évidemment, elle m’avait envoyé une lettre de mise en demeure de ne rien faire, avec presque des menaces. On peut espérer que les choses évoluent avec les héritiers qui semblent plus ouverts. » 

Élie Deblire : « Je ne désespère pas, il y a eu des contacts mais il faut attendre des semaines parfois pour avoir une réponse aux mails, puis la situation sanitaire n’a évidemment rien arrangé puisque nous n’avons pas pu les voir. On garde ça à l’œil car nous sommes tous interpellés par le devoir de préserver ce patrimoine et certainement de le restaurer. On a encore appris aujourd’hui que la porte avait été arrachée et jetée dans l’eau. » 

Hervé Midré : « J’ai deux fils qui ont un fameux paquet d’amis et ça leur ferait plaisir de la remettre en ordre, mais il leur faudrait pour cela l’autorisation. »

Élie Deblire tempère : « Mais on ne l’a pas. Monsieur Gennen a rappelé la réaction de la propriétaire à l’époque, une réaction qui était incendiaire. Il faut avancer petit à petit. »

François Rion : « Stratégiquement, est-ce qu’on ne devrait pas tout faire pour éviter d’encombrer l’esprit des propriétaires en leur disant que nous, une fois qu’on sera propriétaire, on s’occupera des soucis avec Aldi ? Sinon, ça va encore durer quarante ans ! 

Cela dit, Aldi a bien réussi à avoir des contacts assez productifs avec des membres de cette famille pour pouvoir éventuellement construire un nouveau magasin sur leur terrain. Et tant qu’à faire, pour vous dégager vous-même, Monsieur le Bourgmestre, qui avez déjà tant de travail, ne ferait-on pas, et là je m’adresse à Philippe Gerardy, le président de la CLDR en mal de projets, un petit groupe travail pour essayer de faire avancer le dossier et repartir sur un projet collectif ? »

Élie Deblire : « Je vous demande de me faire confiance. J’avance pas à pas, je vous ferai un rapport sur mes contacts en fin d’année. J’ai le temps, ne vous inquiétez pas. » 

François Rion : « Oui, vous voulez gérer vous-même. »

Élie Deblire : « Ce n’est pas une question de gérer ! J’ai commencé les négociations, Monsieur Rion. Vous ne connaissez même pas les personnes dont je vous parle. Je veux pouvoir avancer sereinement et ne pas provoquer. » 

François Rion : « Ok, mais je ne veux pas provoquer, je veux avancer. Cela fait vingt ans… »

Élie Deblire : « Je ne suis pas responsable de ce qui s’est passé depuis vingt ans ! »

Au vote, c’est l’unanimité, moyennant la remarque de François Rion, pour approuver la vente d’une partie de parcelle communale et le déclassement et la vente d’une partie de chemin communal. C’est un dossier sur lequel on reviendra encore car il reste un doute sur les modalités d’accès vers la chapelle. 

Vente de deux parcelles communales à Hébronval

Élie Deblire : « La première parcelle peut convenir à des jeunes pour construire même s’il y a encore un petit problème d’accès à la voirie. Le terrain à l’arrière de l’actuel cimetière pourrait également être intéressant pour l’un ou l’autre riverain. On vous propose de commencer la procédure de vente en proposant 2 lots, tout en sachant qu’une même personne peut acheter les deux. »

Stéphanie Heyden : « Pas de problèmes pour nous. Vous avez justement parlé de jeunes qui pourraient construire à cet endroit : on s’en réjouit. Y a-t-il une possibilité de demander la construction d’une maison unifamiliale avec une domiciliation dans les 7 ans ? C’est un terrain au cœur d’un village et ce serait une garantie que ce soient des jeunes qui s’y installent et non pas que ce soit une seconde résidence ou un gîte. »

Élie Deblire : « Une maison unifamiliale, on peut l’exiger, dans le cadre du permis de bâtir. Il faut le notifier dans la décision car ici, il est uniquement question du prix. Ce n’est évidemment pas du tout l’intention du Collège d’accepter à cet endroit un gîte : ça, c’est clair. »

Thibault Willem : « C’est une décision de principe qui reviendra de toute façon devant le conseil. »

La Directrice générale intervient : « Après la décision de principe, vous allez lancer l’offre, mettre en vente par soumission ; c’est donc dans cette offre que le collège doit faire mention des conditions. Une maison unifamiliale, je pense que c’est difficile de l’exiger. Nous avons déjà par le passé exigé la domiciliation notamment pour les logements le long de l’ancien quai du tram à Hébronval, mais il faut voir si c’est toujours d’actualité car il me semble que la tutelle a déjà remis en cause ces décisions pour cause de discrimination. C’est donc à vérifier. »

Élie Deblire : « OK. Moyennant l’accord de la tutelle, on peut réfléchir à exiger qu’un couple se domicilie dans les 7 ans. Ce n’est évidemment pas une garantie à long terme. »

Au vote, c’est l’unanimité sur la vente de ces deux parcelles.

Remplacement de la toiture de l'église de Salmchâteau

Thibault Willem dresse un topo du chantier : « On vous propose d'approuver le cahier des charges rédigé par l’auteur de projet. La toiture de l’église est complexe et vétuste. À certains endroits, des affaissements de plus de 30 cm ont été constatés. Il est donc plus que temps d’intervenir.

Le montant des travaux s’élève à 361.187 euros TVAC. Il y a 545m² de toiture à remplacer avec des ardoises naturelles, plus la coupole. On veut évidemment garder le cachet de l’église. C’est une belle vitrine au centre du village. »

Ce cahier des charges et le lancement du marché sont approuvés unanimement. 

Mise en conformité électrique des bâtiments communaux

Thibault Willem : « On veut lancer un cahier des charges pour désigner un auteur de projet qui établira un cahier des charges pour remettre en conformité électrique l’ancien bâtiment des Finances et nos ateliers communaux. C’est à cette condition qu’on pourra y installer des panneaux photovoltaïques.

Pour ce qui est du bâtiment des Finances, il y a des remarques mineures sur l’état de l’installation électrique. Pour les ateliers communaux, c’est plus compliqué car le bâtiment est plus vieux. On a déjà investi 35.000 euros au niveau des ateliers communaux rien que pour avoir un nouveau compteur et l’augmentation de la puissance électrique. Maintenant, il faut tout remettre en conformité. 

Il faut compter 23.038 euros pour les deux bâtiments et on espère trouver un auteur de projet qui pourra rapidement répondre à cette demande. Cela étant dit, il n’y a pas beaucoup de sociétés capables de gérer ce genre de sollicitations et nous n’avons pas d’expertise interne pour prendre le relais. » 

Au vote, le cahier des charges, le montant estimé du marché de services et le mode de passation du marché public sont unanimement approuvés.

Installation de panneaux photovoltaïques sur des bâtiments communaux

Thibault Willem précise les lots : « Le lot 1 concerne la Maison du Parc. Nous avons la réception électrique : on peut donc avancer. Les lots 2 et 3 concernant respectivement les ateliers communaux et l’ancien bâtiment des finances. Le lot 4 est lié aux travaux annexes. 

La bibliothèque sera également équipée, mais ce chantier sera présenté dans un prochain cahier des charges. Le montant total s’élève à 46.178 euros. Nous n’avons pas défini le nombre de panneaux : on a juste décrit la surface, l’orientation et l’inclinaison des toitures et on demande aux prestataires de rendre une offre de prix sur base de ce qu’il est possible de faire. L’objectif est de rendre nos bâtiments autonomes en électricité. »

François Rion : « On ne rejoint pas la centrale de marché d’Idelux Projets Publics ? »

Thibault Willem confirme que ce n’est pas le cas.

François Rion demande la liste des entreprises concernées. L’échevin des Travaux lui répond qu’elle sera fixée par le collège et ajoute : « Dès que la décision sera prise, vous recevrez la liste. Il y aura une consultation locale dans le cadre de ce marché. » 

Au vote, les mandataires approuvent unanimement le cahier des charges, le montant estimé du marché de travaux et le mode de passation du marché public.

Mesure de soutien aux communes en faveur des clubs sportifs dans le cadre de la crise Covid-19

L’échevin des Sports, Marc Jeusette, prend la parole : « Nous avons reçu une liste de clubs sportifs de la Direction des Infrastructures Sportives de la région Wallonne. Par l’intermédiaire de la Commune, 20 clubs locaux vont recevoir une aide wallonne de 40 euros par affilié à condition d’être affilié à une fédération. 

La Commune paie et sera ensuite remboursée par la Région wallonne. Cela fera du bien aux clubs concernés. Certains ont même été surpris de voir les montants qu’ils allaient toucher. »

Élie Deblire et Thibault Willem s’en réjouissent et précisent qu’ils ont pris la précaution d’inscrire une telle aide dans le budget, ce qui permettra un paiement rapide dès l’approbation de la présente décision par la tutelle. 

Thibault Willem : « On pourra payer rapidement contrairement à d’autres communes. »  

Au vote, cette mesure de soutien aux clubs sportifs est unanimement approuvée. 

Appel à projets « Prévention – suite Covid 19 »

Anne-Catherine Masson : « Cet appel à projets est lancé par la direction de la prévention du Luxembourg de la Fédération Wallonie-Bruxelles sur la base du constat que beaucoup de jeunes ont souffert de la crise sanitaire. Ils ont notamment été obligés de rester chez eux, tant dans le cadre privé que scolaire. 

Cet appel à projets vise donc à recréer le lien entre les jeunes, mais aussi entre les jeunes et le sport, les jeunes et la culture. Avec notre service culturel communal Convention-Culture et en partenariat avec l’AMO L’Étincelle, on a pensé que ce serait une bonne idée de rentrer un projet qui vise à encourager les jeunes à se retrouver. C’était également une demande du CCCJ, le Conseil Consultatif Communal des Jeunes. 

À Vielsalm même, contrairement à certains villages, on n’a pas de club des jeunes. Le projet vise donc les jeunes qui habitent Vielsalm. Il sera axé autour d’activités, un peu partout dans un premier temps, mais surtout dans l’ancien bâtiment de l’ADL, rue Jean Bertholet. 

Le partenariat avec Convention Culture et l’AMO pourrait aussi attirer des jeunes en difficulté. Cela permettrait aussi, dans un futur plus ou moins proche, de créer une maison des jeunes à Vielsalm. »

Stéphanie Heyden : « On se réjouit de cette initiative et du projet de maison des jeunes porté par tous les groupes du conseil communal lors de la campagne électorale. » 

Au vote, c’est une approbation unanime pour introduire la candidature de la Commune dans le cadre de cet appel à projets en vue de créer un lieu de rencontre pour les jeunes dans le bâtiment communal, rue Jean Bertholet 6A, à Vielsalm.

Octroi d’un subside à l’Agence de Développement Local

Le bourgmestre enchaîne avec un point d’information sur les chèques commerces. Le collège communal a décidé, lors d’une délibération du 7 juin, la mise en paiement, sous sa responsabilité, d’un montant de 23.025 euros au profit de l’ADL, l’Agence de Développement Local.

Elie Deblire rappelle qu’il reste peu de chèques, mais qu’il y en a encore qui rentrent de temps en temps.

Stéphanie Heyden : « On ne va pas refaire le débat. J’imagine qu’on aura quand même un rapport écrit sur le résultat de l’opération. »

Élie Deblire : « Oui, au sein du conseil d’administration de l’ADL. »

Stéphanie Heyden insiste : « Mais aussi au sein du conseil communal, vu les remarques de la directrice financière dont nous avons déjà discuté. »

Élie Deblire le confirme.

La mandataire socialiste poursuit : « Dans la même lignée, on aimerait un rapport écrit sur le compte solidarité avec un relevé des dépenses. »

Élie Deblire : « On le fera quand la crise sera derrière nous. » 

Stéphanie Heyden : « On peut encore attendre quelques mois ou quelques années, alors. »

Élie Deblire : « Quelques années, je ne pense pas. Vous aurez le rapport, pas de problème, fin de l’année sans doute. »

Stéphanie Heyden : « Si on peut avoir un rapport écrit avant la fin de l’année, c’est bien ! »

CEB et cours de langue

Stéphanie Heyden profite des points divers pour saluer le collège quant à son organisation de la remise du CEB, le Certificat d’Etudes de base : « C’était une très belle cérémonie, malgré les conditions sanitaires, à laquelle j’ai pu participer comme maman. Le parc était un endroit qui s’y prêtait bien. »

Elle poursuit : « J’étais déjà intervenue par rapport aux cours de langue concernant la difficulté à trouver des profs qui ont les titres requis… Avez-vous des personnes en vue pour l’année prochaine ? Sinon, pensez-vous passer une annonce ? » 

Élie Deblire : « Nous n’avons pas eu de rapport de la directrice à ce sujet-là. On va voir avec elle ce qu’il en est. L’année s’est bien passée, il n’y a pas eu de difficultés à assurer les cours de langue. »

Marc Jeusette précise : « On n’a pas encore reçu de candidatures de profs de langue, en tout cas. » 

Stéphanie Heyden : « Justement, ne pourrait-on pas faire une annonce ? »

Élie Deblire confirme que la directrice sera interrogée à ce sujet. 

Les canettes et autres déchets pointés du doigt !

François Rion : « Au dernier conseil, on a parlé de la surcharge des camions. J’avais dit que je demanderais moi-même les chiffres. Je ne l’ai pas encore fait, mais j’ai bien fait d’attendre ou d’être un peu négligent quand on voit les grumes qui traînent ici, au pied du pont (Un peu plus tôt dans la journée, deux troncs sont tombés d’un camion au niveau du pont du chemin de fer à Salmchâteau, NDLR). 

Nous avions par ailleurs envisagé une intervention pour entamer un débat sur la gestion des déchets. On s’est penché notamment sur le cautionnement sur les canettes et ça demande autre chose qu’un peu d’improvisation. On va mieux se préparer pour une prochaine séance, mais, Thibault, avant la crise, un atelier citoyen s’était réuni sur la gestion des déchets. Sauf erreur de ma part, il a été interrompu à cause du Covid. Et quoi ? »

C’est Marc Jeusette qui lui répond : « Dans le cadre du plan local de propreté, plusieurs actions ont effectivement été proposées. Une consistait à récupérer des canettes par l’intermédiaire de filets. Ce n’est pas forcément la panacée. Une autre action prévue consistait à installer des bâches le long des prairies car on sait que c’est un fléau sérieux, même pour les bêtes qui les avalent et peuvent en mourir. On va pouvoir relancer tout ça. » 

François Rion : « Je crois que les citoyens attendent un mouvement à ce niveau-là car c’est insupportable, d’autant plus que l’opération « commune et rivière propres » a été aussi interrompue. » 

Marc Jeusette : « Une des solutions, j’en suis persuadé, c’est de redynamiser les ambassadeurs de la propreté. Ils sont toujours trop peu : il faut essayer d’en augmenter le nombre. On voit notamment via les réseaux sociaux, un mouvement dans la population et de plus en plus de gens ramassent des déchets en se promenant ou en courant. »

Anne Wanet : « Je l’ai fait aussi, mais il faudrait davantage de panneaux et des amendes plus élevées ! On a l’impression qu’il n’y a aucune conséquence et que ceux qui jettent se disent de toute façon que quelqu’un ramassera. C’est assez décourageant. Au niveau du plan d’eau, il y a par exemple certains pêcheurs qui jettent leurs crasses derrière eux. »

Marc Jeusette : « En ce qui concerne le plan d’eau, pour y passer tous les jours, je suis bien placé pour dire qu’il est relativement propre justement parce que des gens ramassent les déchets. » 

Catherine Désert : « Il faudrait aussi mettre un peu plus en valeur les ambassadeurs de la propreté. »

Marc Jeusette : « Ça se fait durant le grand nettoyage du printemps. »

Catherine Désert déplore que ce ne soit pas plus régulier et elle revient à la charge : « Il faut aussi aller plus dans la sanction parce que ambassadeurs vont se décourager .Dans les pays où les amendes sont plus élevées, les gens jettent moins. »

Marc Jeusette : « Les amendes, c’est bien, mais quand on fouille les sacs qui sont abandonnés, on ne trouve pas forcément les coupables. »

Anne Wanet : « Un panneau qui rappellerait les amendes, même si ce n’est pas appliqué, ce serait peut-être dissuasif. »

André Boulangé ajoute son grain de sel : « Le problème se situe surtout dans les chemins de campagne et les chemins forestiers. Il faudrait voir plus souvent l’agent constatateur sur le terrain. De plus en plus, dans les petits chemins, on voit des dépôts. »

Élie Deblire : « La personne désignée comme agent constatateur est en maladie de longue durée. Elle est remplacée, mais la personne engagée doit suivre une formation. On peut imaginer une amélioration avec la récolte des canettes et boîtes de conserve via les sacs bleus à partir d’octobre. 

Je rappelle que si des canettes sont mises dans les sacs gris, il peut y avoir des sanctions et les sacs ne sont pas enlevés. 

Je vous demande de voir ce que la collecte des canettes via les sacs bleus va donner. On ne devra plus les trier et les ramener au recyparc et on peut imaginer que cela pourra donner des comportements plus positifs. Voyons ce que ça peut donner. Bien sûr, les déchets sauvages ne concernent pas que nos citoyens. Quant aux taux des amendes, il ne dépend pas des communes : il ne peut pas être appliqué n’importe comment. Il y a une zone de police au niveau de laquelle je pourrais porter le débat. » 

Catherine Desert : « Le problème concerne aussi le manque de poubelles à certains endroits, sans parler de celles qui se déglinguent. » Elle insiste encore sur la nécessité de mettre davantage en évidence les ambassadeurs de la propreté. 

Élie Deblire : « Pour les poubelles, il y a deux thèses : celle qui dit que plus vous en mettez, mieux c’est et celle qui vous dit que plus vous en mettez, moins ça va ! Le nombre de poubelles, on peut évidemment toujours l’augmenter. » 

Marc Jeusette évoque la situation de Gouvy : il y a très peu de poubelles dans les villages. C’est le cas par exemple à Beho. Selon lui, c’est un point de vue qui se défend car, en procédant de la sorte, les autorités gouvionnes espèrent sensibiliser les citoyens. « Mais ils ont des crasses aussi, ajoute-t-il. Le débat est là : qu’est-ce qui est bien, qu’est-ce qui n’est pas bien ? »

Thibault Willem : « La directrice générale me rappelle que notre commune compte 307 poubelles, soit environ une poubelle par kilomètre. » 

André Boulangé insiste sur le fait qu’il s’agit aussi d’un problème d’éducation et qu’il faut encore davantage taper sur le clou dans les écoles. 

Anne-Catherine Masson indique que cela se fait dans beaucoup d’écoles et Marc Jeusette ajoute que les écoles participent déjà au grand nettoyage de printemps.

Stéphanie Heyden livre son point de vue : « Je suis d’accord avec le bourgmestre pour dire qu’il faut attendre début octobre et la collecte des sacs bleus pour voir comment la situation évoluera.

Il faut aussi savoir que le débat des canettes est souvent soulevé à l’AG d’Idelux Environnement. Nous n’avons pas voté la motion sur le projet de consigne. Nous avons aussi eu une réunion virtuelle avec une présentation statistique des déchets sauvages et la part très faible des canettes. » 

Thibault Willem : « C’est 2%. »

François Rion : « Oui, c’est faible, mais c’est extrêmement visible. Puisqu’il y a un plan local de propreté, profitons-en. J’ai également vu notamment sur les réseaux sociaux des messages pas antipathiques et pas chers émanant de citoyens, comme « les poubelles ne mordent pas ». Essayons de développer cette initiative au niveau communal. » 

Philippe Herman rappelle qu’il n’y a pas que les jeunes qui polluent, une remarque sur laquelle tout le monde tombe d’accord. 

Hervé Midré enchaîne : « On n’a jamais eu autant de mobil-homes aux abords du lac et ces derniers sont nickels. Il faut aussi dire que la Commune fait du bon boulot. »

Et François Rion de conclure, non sans une certaine ironie qu’on lui connaît bien : « On se demande pourquoi on veut mettre des caméras autour du plan d’eau alors… Pour être encore plus propre que propre, sans doute. »

(Les Ambassadeurs de la Propreté, c'est une initiative wallonne qui fait appel au volontariat. « Que vous soyez citoyen, membre d'un club, d'une association, d'une entreprise ou d'une école, vous pouvez devenir Ambassadeur de la Propreté afin de maintenir propre une rue ou un quartier que vous parrainez », rappelle le Service Public de Wallonie, mais cette mission n’est pas limitée à un territoire déterminé ! Le plus simple est de faire acte de candidature à la Commune, NDLR)

Autres décisions

-Prise d’acte de l’arrêté du 9 juin 2020 par lequel le Ministre Christophe Collignon, ministre des Pouvoirs Locaux, indique que les comptes annuels pour l’exercice 2020, votés en séance du conseil communal le 26 avril 2021, sont approuvés ;

-Prise d’acte de la décision du 31 mai 2021, reçue le 3 juin 2021 de Monsieur Christophe Collignon, ministre du logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville, indiquant que les modifications budgétaires n°1 (service ordinaire et service extraordinaire) de l’exercice 2021 sont approuvées telles que réformées.