Au conseil communal du 13 décembre 2021: le budget 2022

Jérôme Derochette et Jacques Gennen

(Extrait de notre compte rendu publié dans le n° 10, toutes-boîtes, du mensuel Les Nouvelles de Salm)

C’est le premier échevin et échevin des Finances, Thibault Willem qui lit aux membres du conseil communal la longue note budgétaire qui leur a été envoyée huit jours auparavant. 

Voici d’abord le message introductif du premier échevin. Ensuite, nous présenterons les éléments principaux du budget, le manque de place ne nous permettant pas de reproduire complètement la note budgétaire. 

Thibault Willem : « C’est un budget établi avec sérieux, mais avec des incertitudes dues notamment à l’évolution croissante de certaines dépenses liées à la hausse de l’énergie et aux dépenses sociales en ces temps de crise sanitaire, des incertitudes aussi liées à la vie sociale de nos concitoyens qui, bien que résilients et globalement responsables face à cette crise, aspirent à retrouver une vie normale, “comme avant”, ou presque. 

Cette crise a par ailleurs révélé et continue de révéler des situations précaires pour certaines personnes et certaines familles que nous ne pouvons laisser au bord du chemin. Il y a aussi des incertitudes environnementales et pourtant, nous devons respecter nos engagements de réduction des émissions de CO2. 

C’est dans ce contexte que le Collège tente, au jour le jour, de gérer les incertitudes sur lesquelles il a un impact et de transformer ces incertitudes en opportunité pour offrir aux Salmiennes et aux Salmiens un cadre de vie plus agréable, des services plus proches et plus performants, des infrastructures publiques modernes et fonctionnelles.  

Ce sentiment de devoir toujours faire mieux ou faire plus avec les mêmes ressources nous incite à innover, à composer, à trancher, à décider, parfois rapidement ou dans l’urgence, avec toujours la volonté d’œuvrer pour l’intérêt général. » 

Après les remerciements d’usage à la directrice générale, à la directrice financière et au personnel communal, le premier échevin rappelle que le budget n’est pas une fin en soi : « Il faut pouvoir traduire ces inscriptions budgétaires et ces intentions politiques en actes concrets, en cahiers des charges, en délibérations, en avis, en rapports, en travaux, en tâches, en planning. C’est là le rôle de notre personnel communal, guidé en cela par les membres du Collège et du Conseil communal. » 

Thibault Willem cite ensuite toutes les administrations, les structures paracommunales, les conseils et commissions qui permettent de réaliser des actions, qui font germer des idées et émerger des projets. Il remercie aussi les personnes qui en font partie. 

Budget ordinaire 2022 

Un boni malgré des circonstances difficiles ! 

Les recettes globales s’élèvent à 12.083.317, 15 euros et les dépenses globales à 12.047.734, 60 euros, avec un boni global à l’exercice propre de 92.380, 07 euros et un boni final (exercice propre et reliquats des exercices antérieurs confondus) de 35.582, 55 euros.  

Les recettes… 

Thibault Willem espère que le compte 2021 laissera un boni important, de quoi muscler un peu les finances communales. Il constate une réduction des additionnels à l’impôt des personnes physiques (IPP) et une évolution moins rapide qu’escomptée du Fonds des Communes. À apprécier aussi l’impact de la réforme des aides à l’emploi…

Les taxes communales restent inchangées notamment les taxes et redevances concernant les déchets (on renvoie sur ce point au compte rendu de la dernière séance du conseil communal dans les numéros 8 et 9 des Nouvelles de Salm). 

À noter que des recettes communales (piscine communale, camping de Grand-Halleux, hall sportif…) sont perçues par la RCA (la Régie Communale Autonome chargée de la gestion des infrastructures sportives) qui dispose de son propre budget. Une recette de 500.000 euros est retenue pour les ventes de bois. 

Les dépenses… 

(Toujours sur la brèche, les ouvriers communaux, pour prendre en charge de nombreux travaux et fleurir notre commune)

Les dépenses de personnel représentent 4.082.620,83 euros (en légère augmentation par rapport à 2021) et tiennent compte des éléments suivants : indexation et remplacement des départs à la pension.  

Les dépenses de fonctionnement sont à nouveau maîtrisées et relativement stables pour atteindre 2.929.570,39 euros. Au global, les postes pour la fourniture d’eau, d’électricité et de chauffage restent relativement constants et tiennent compte de l’évolution des prix à la hausse.

Pour les dépenses concernant les déchets, nous renvoyons également au compte rendu de la dernière séance du conseil communal (numéros 8 et 9 des Nouvelles de Salm). 

Le (la) Covid, toujours : 20.000 euros (achat de matériel, masques, gels, etc. pour continuer à lutter contre la propagation du virus).  

Les dépenses de dettes (remboursement des emprunts et intérêts) atteignent 1.346.848,37 euros et sont évidemment en hausse compte tenu des investissements importants réalisés les dernières années, l’acquisition de l’ancien bâtiment des Finances en tête. 

Importantes dépenses de transfert (dotations et subsides…) 

Les dépenses de transfert s’élèvent à 3.596.314,94 euros pour 2022. Comme en 2021, des subsides de fonctionnement importants sont prévus pour les deux structures créées en 2020 à savoir la Régie Communale Autonome (gestion d’infrastructures sportives) pour 320.120 euros et l’ABSL Régie des Quartiers de la Salm (l’association d’insertion socioprofessionnelle créée par la Commune) pour 60.000 euros.  

Notons également la dotation à la Zone de Police Famenne-Ardenne (637.392,60 euros, soit +3.5 % par rapport à 2021), la dotation à la Zone unique de Secours de la Province de Luxembourg (386.427,51 euros soit +4.8 % par rapport à 2021), l’intervention dans le déficit de Vivalia, la participation dans le plan d’investissements et la cotisation pour l’Aide Médicale Urgente (84.500 euros pour 2022). À noter que la MR-MRS La Bouvière n’est pas budgétisée en déficit pour 2022 malgré le contexte sanitaire difficile. 

Et encore : la dotation communale au CPAS : 1.050.000 euros. Situation inchangée par rapport à 2021 avec une provision de 150.000 euros à utiliser en cas de besoin, l’intervention dans les budgets des fabriques d’église calculée sur base des budgets individuels (82.454,84 euros), une intervention de 75.000 euros pour l’ADL, l’Agence de Développement Local (avec une augmentation de 15.000 euros notamment pour faire face à différents frais liés à l’organisation d’évènements dans le contexte sanitaire difficile que nous connaissons). 

Sans oublier une intervention majorée pour la bibliothèque publique (+ 80.000 euros pour la prise en charge de salaires et 25.000 euros de subside de fonctionnement) afin que celle-ci puisse procéder par elle-même au recrutement d’une personne suite à une mise à la retraite prévue en 2022 et un nouveau subside de fonctionnement de 70.000 euros à destination de la future Maison des Jeunes, dont la structure reste à créer, mais dont les premières activités ont commencé et remportent un franc succès sous l’impulsion du CCCJ (le conseil communal consultatif des jeunes), du service culturel Convention Culture et de l’AMO L’étincelle. 

Les autres dépenses de transfert concernent comme d’habitude les subsides aux associations locales, sportives, culturelles et folkloriques avec le maintien en 2022 du remboursement de la part communale du précompte immobilier aux salles de villages, aux clubs et mouvements de jeunesse. 

(le CMH, le Centre Médical Héliporté de Bra-sur-Lienne toujours bien aidé par la Commune !) 

Citons aussi les subsides et cotisations aux partenaires classiques : le CMH de Bra-sur-Lienne (12.500 euros), la Maison du Tourisme de la Haute-Ardenne (6.000 euros), le Syndicat d’Initiative de Vielsalm (30.000 euros), les cotisations à Idelux Développement (26.000 euros), Idelux Eau (15.073,52 euros) et au Musée du Coticule (25.000 euros), les cotisations à l’Union des Villes et Communes de Wallonie (7.700 euros) et au Contrat de Rivière Amblève-Our (7.500 euros), les subsides de fonctionnement à destination du Miroir Vagabond (6.200 euros), de Vie Action Laïque (16.000 euros), des P’tits Soleils (12.000 euros), du secteur Développement Touristique d’Idelux (50.000 euros), le soutien aux écoles de l’enseignement officiel et libre subventionné à raison de 30.000 euros, la prime pour l’ouverture d’un commerce à 3.500 euros (avec des conditions d’octroi modifiées pour notamment tenir compte des réalités de terrain). La récupération d’une partie de cette prime auprès de la Province de Luxembourg reste d’actualité sous certaines conditions. 

Budget extraordinaire 2022 

Au budget extraordinaire, celui des investissements, les recettes et les dépenses globales sont équilibrées à un montant de 12.888.812 euros.  

Les recettes… 

Les recettes : subsides (3.461.968 euros), emprunts (5.769.932 euros) et un financement sur les fonds propres communaux de 3.446.912 euros (en nette hausse : 26.7 % en 2022 contre 19.1 % en 2021), grâce à des prélèvements sur le Fonds de réserve extraordinaire et au dégagement de moyens financiers à l’ordinaire suite aux bons résultats des dernières années.  

Des recettes extraordinaires sont également budgétisées parmi lesquelles celles liées à la vente de terrains à bâtir ou de bâtiments (comme l’annexe de l’école communale de Salmchâteau dont la décision du principe de vente est également à l’ordre du jour). 

Les dépenses… 

(Le bâtiment qui abrite notre belle bibliothèque avec ses galeries et sa salle polyvalente va faire l'objet de gros travaux)

De gros investissements significatifs : informatique communale : 50.000 euros, plan prévention-sécurité : 30.000 euros, plan général d’urgence et d’intervention (PGUI) pour l’achat d’un groupe électrogène (10.000 euros), réfection de divers bâtiments (isolation et rénovation) : Salma Nova (80.000 euros), presbytère de Grand-Halleux (65.000 euros), bibliothèque publique (dépense prévisionnelle de 250.000 euros pour remplacer et isoler la toiture, mais aussi de remplacer la chaudière par une chaudière à condensation alimentée par le gaz de ville, remplacer les luminaires par du LED et enfin réfectionner la façade avant), salle communale de Fraiture (105.000 euros), clocher des églises d’Ottré et de Petit-Thier (70.000 euros), maison communale (140.000 euros), maison Lambert (140.000 euros). 

Thibault Willem : « Ce sont des estimations prudentes à revoir en fonction de l’augmentation du prix des matériaux. Nous veillons à répondre à des appels à projets et aller chercher des subsides partout où c’est possible : subsides UREBA (subsides wallons pour la rénovation énergétique des bâtiments), subsides européens FEDER 2021-2027 ou des subsides issus du Plan de Relance. » 

D’autres investissements : audits PEB des bâtiments communaux, panneaux photovoltaïques, bornes électriques, travaux SAR 2 (Programme wallon pour les sites à réaménager) pour l’ancienne caserne Ratz de Rencheux (1.350.000 euros dont 822.000 euros de subsides. Ces travaux termineront le relifting complet du site sans oublier les logements sociaux déjà réalisés et à venir via le CPAS), travaux dans l’ex-bâtiment des Finances, etc., etc. 

Voiries, filets d’eau, égouttage, sécurité routière, matériels et véhicules 

Pose de filets d’eau et de canalisations aux endroits qui les requièrent. Divers entretiens de voiries agricoles, de voiries et pose d’égouttage comme à Bêche (1.150.000 euros) et Ville-du-Bois (600.000 euros) dans le cadre du PIC (le plan d’investissement communal avec subsides wallons de l’ordre de 60 %), réhabilitation de trottoirs (notamment au Quartier Jules Bary et à Cahay), travaux conjoints avec Idelux Eau pour l’égouttage et la station d’épuration de Regné, achat de matériel de sécurité et de radars préventifs et répressifs (pour ces derniers, il faut le feu vert du SP Wallonie-Mobilité et Infrastructures ; des contacts avec la Zone de Police Famenne-Ardenne étant déjà pris) ; achat de matériel et de véhicules pour le service des travaux, acquisition d’afficheurs numériques et de mobiliers urbains… 

Les liaisons douces 

Sans oublier la poursuite des projets de liaisons douces : les projets vers Grand-Halleux et vers Lierneux (partie Rencheux-Sart) sont lancés et pour la seconde partie de la liaison vers Lierneux, incluant la liaison Hébronval-Regné-Fraiture une demande de conventionnement auprès de la Direction du Développement rural du SP Wallonie sera introduite après validation par la Commission Locale de Développement Rural (la CLDR). Une enveloppe de 700.000 euros a été allouée à ce projet avec un subside escompté de 80 %. 

Mobilité, abribus, éclairage public, cimetières 

 25.000 euros pour établir un plan communal de mobilité dès que notre conseillère en mobilité aura été complètement formée, 20.000 euros pour la poursuite du remplacement des abribus, 106.000 euros pour la part 2022 du plan de remplacement de l’éclairage public par du LED par ORES dans le cadre du Plan Lumières. 

De même que de gros travaux pour les cimetières (comme une nouvelle aile pour le cimetière de Grand-Halleux), cours d’eau, ponts et berges 

Et du neuf sur le plan touristique ! 

Réinscription des projets de couverture de la Place de Bruyères-en-Vosges

(150.000 euros), de placements de toilettes publiques près du lac et à Bêchefa (2 x 40.000 euros) et de création d’une aire pour motor-homes, plan Qualité Tourisme : étude en cours (et un budget de 50.000 euros est proactivement retenu pour réaliser rapidement de petites actions le moment venu, budget de 30.000 euros réinscrit pour la création d’un réseau WiFi public (suite à un appel à projets européen), bornes électriques pour voitures et vélos. 

Les écoles, les plaines de jeux, le développement rural 

Des travaux dans les écoles : Goronne (agrandissement préau et réfection de la cour), Hébronval (extension), création d’une classe à l’école libre « La Ruche » de Petit-Thier, rénovation des sanitaires et divers travaux dans l’école maternelle de Rencheux. 

Rénovation de plaines de jeux (Bihain, Grand-Halleux, skate park et autres), maintien de subsides exceptionnels aux salles de village, aux clubs des jeunes,aux clubs sportifs ou encore aux fabriques d’église dans le cadre de travaux d’investissements. 

Développement rural : maintien des inscriptions budgétaires pour l’appel à projets citoyen, honoraires toujours prévus pour les études liées à la traversée de Grand-Halleux, contacts en cours pour un nouveau projet concernant la centrale hydroélectrique. 

(Les investissements liés au tourisme ont une place importante dans le budget extraordinaire) 

Conclusions de Thibault Willem  

« Tous nos investissements ne se réaliseront pas en 2022, mais leur inscription budgétaire permet à chaque dossier d’avancer à son rythme et de donner une vision pour les investissements des prochaines années. 

On vient de réaliser de beaux travaux à la piscine communale de Vielsalm et on espère une fumée blanche rapidement pour la rénovation et l’extension du hall sportif Les Doyards. C’est un beau budget qui est à l’équilibre et c’est aussi un budget ambitieux ! 

Nous n’avons pas choisi la facilité. Et nous maintenons les efforts accomplis ces dernières années, tout en restant optimistes et volontaires. 

Car ce budget, bien en lien avec la note de politique générale de la législature, nous permet, à court comme à long terme, de respecter nos engagements et de poursuivre nos missions au bénéfice de toutes les Salmiennes et de tous les Salmiens. » 

Place au débat ! 

François Rion : « C’est très complet, un peu long à écouter, mais c’est utile à lire. C’est clair que financièrement, la Commune se porte bien. On se demande d’ailleurs pourquoi on ne met pas un euro de plus pour TV Lux… Mais, dans la minorité, on ne peut pas voter le paquet du budget ensemble. 

On peut voter ou non les mesures et les projets quand ils nous sont présentés au fil des mois, mais pas le paquet complet. Bon. Je viens maintenant à la pêche aux infos. Comment vit-on à la gare ? On voit qu’il y a des recettes pour 4.500 euros et des dépenses pour 20.000 euros. Qu’est-ce qui est facturé ? »

(La gare, côté pile. Côté face, la sandwicherie La gare aux petits déjeuners et les deux logements sociaux)

Thibault Willem précise que la Commune paie toujours un canon à la SNCB d’environ 450 euros par mois pour le bâtiment. Il y a deux appartements qui occupent l’étage et qui sont gérés par la Société de Logements Publics de la Haute Ardenne. La location est perçue par la Commune et elle s’accompagne d’une refacturation des charges. Au rez-de-chaussée, il y a une mise à disposition au Syndicat d’Initiative avec une refacturation des charges également. Il reste une partie commune : la salle des pas perdus et la toilette publique qui génèrent des frais de nettoyage. 

François Rion insiste : « Il y a quand même un sacré différentiel ! » 

Thibault Willem : « Oui, mais il y a le service qui est là aussi avec la salle des pas perdus qui est ouverte et la toilette publique. »

Élie Deblire intervient : « Je précise que si on n'a pas reçu le produit des locations, c'est parce que les appartements ont fait l’objet de travaux d’aménagement. »

Thibault Willem : « Oui, pour le moment, on continue de payer ces travaux à la Société du Logement via les loyers versés. Les loyers ne sont donc pas encore perçus, mais ce sera le cas à partir de février ou mars 2022. »

Élie Deblire reprend la parole : « Je ne comprenais pas non plus le dernier décompte. On a demandé des explications à la personne responsable, mais on n’a pas encore de réponse. »

Stéphanie Heyden : « En ce qui concerne le commerce situé au rez-de-chaussée de la gare, c’est donc le Syndicat d’Initiative qui paie les charges et puis qui refacture au commerce ? »

François Rion : « Il reste quand même un différentiel de 13.500 euros entre les dépenses et les recettes ! »

Thibault Willem : « Il faudra voir les chiffres dans le compte. »

François Rion : « Et le canon à Infrabel pour le RAVEL, c’est toujours d’actualité ? »

Thibault Willem : « Oui, c’est toujours d’actualité pour la nouvelle liaison car on reste pour la moitié du trajet sur l’ancienne ligne de chemin de fer qui appartient à Infrabel. »

François Rion : « Autre sujet : on remarque l’augmentation du prix des éclairages publics malgré l’installation du LED dans tous les sens : on espère que ça va finir par s’infléchir. »

Thibault Willem : « On l’espère, mais il y a aussi une augmentation des prix de l’électricité, comme vous le savez, qui ne nous aide pas. » 

François Rion s’interroge sur la diminution du prix du gaz et sur certaines fabriques d’église, comme celle de Provedroux, qui ne fonctionnent plus du tout et qui ne rentrent pas leur compte. À ce sujet, le bourgmestre précise avoir relancé la trésorière et l’abbé. 

Stéphanie Heyden intervient à son tour : « Je vois que le défraiement pour les bénévoles est passé de 5.000 à 1.000 euros, qu’est-ce qui explique cette diminution ? »

Thibault Willem : « On avait gonflé en 2021 au cas où des bénévoles prendraient leur voiture dans le cadre de la vaccination. Mais, actuellement, on n’a pas beaucoup de frais liés aux bénévoles. » 

Stéphanie Heyden : « Je vois aussi le remboursement de tests Covid à hauteur de 10.000 euros pour des organisations. De quoi s’agit-il ? Quelle est votre politique à ce sujet ? » 

Thibault Willem : « C’est pour intervenir dans des événements organisés par des associations ou des clubs sportifs dans les frais liés aux tests faits avant d’entrer à l’événement. On a eu le cas pour le festival Let There Be Rock où nous étions intervenus. Pour 2022, pour les organisations qui souhaiteraient organiser ce test à l’entrée de l’événement, on laisse la possibilité que ce soit la commune qui intervienne. »

Stéphanie Heyden : « Ma question derrière tout ça, c’est qu’on prône la vaccination et d’un autre côté la collectivité va aller payer des tests pour les non vaccinés. Alors on ne va pas se lancer dans un débat des vaccinés ou des pas vaccinés, mais je me demandais juste si derrière tout ça il y aurait aussi un contrôle de ces tests. Comment vont-ils être réalisés ? À chaque fois par une infirmière ? Est-ce un test qui va concerner même les vaccinés ou est-ce que ça concerne davantage les organisations qui ne veulent pas imposer le pass sanitaire ? »

Thibault Willem : « Par rapport à ça, les instructions du CODECO doivent être respectées par les différents événements. La liberté est encore laissée aux organisateurs de prévoir ou non un test à l’entrée, mais s’ils veulent le mettre en place, ça doit être réalisé par une société spécialisée et notre volonté est donc de permettre l’organisation d’événements. »

Stéphanie Heyden : « L’intervention communale ne portera pas nécessairement sur la totalité des frais liés aux tests ? »

Thibault Willem : « Jusque-là, on est intervenu pour la totalité, mais on peut espérer que la part de tests à réaliser sera de plus en plus marginale. Évidemment, avec la vaccination obligatoire, on n’aurait pas ce débat-là, mais ça ne se discute pas à ce niveau-ci. On veut permettre la création d’événements et soutenir les associations qui prennent des risques à ce niveau-là. »

François Rion reprend la parole : « Je suis surpris qu’Idelux Environnement n’ait pas pu fournir de données plus précises sur l’impact budgétaire de la collecte des sacs bleus. »

Stéphanie Heyden précise que ce sera fait six mois après le début de la collecte. 

Elle enchaîne : « 5.000 euros pour l’accompagnement “analyse dossier éolien” : de quoi est-il question ? »

Thibault Willem : « C’est plutôt un accompagnement du dossier éolien. Les analyses ont été faites. C’est une inscription budgétaire au cas où on devrait faire appel à un expert courant 2022. »

Stéphanie Heyden : « Au niveau de la maison des jeunes à Vielsalm, projet que l’on soutient, comment tout cela va-t-il être mis en place ? Une ASBL sera-t-elle créée ? Qui pourra en faire partie et comment seront réalisés les engagements de personnel ? »

Anne-Catherine Masson : « Une ASBL va être créée. En attendant l’agrément de la Fédération Wallonie-Bruxelles, 2 éducateurs seront engagés à mi-temps. C’est un peu bizarre, mais on doit fonctionner comme maison des jeunes pour être reconnu comme une maison des jeunes. L’engagement, ce sera dès que l’ASBL sera mise en place. Les statuts sont en cours de finalisation. »

L’échevine confirme encore à Stéphanie Heyden que les statuts seront soumis au conseil communal.

Stéphanie Heyden : « En ce qui concerne le bâtiment des Finances, avec les frais énergétiques qui augmentent, y a-t-il des conventions avec les services qui l’occupent ? » 

Élie Deblire : « Cela doit être fait et c’est un point d’un futur conseil. » 

Stéphanie Heyden : « Et pour la Maison du Parc, on ne pourrait pas aussi imaginer un règlement par rapport aux différentes occupations ? On ne connaît pas toujours les conditions d’octroi. »

Élie Deblire : « Pour le moment, il n’y a pas de télescopage. Ce sont toujours des associations locales sans but lucratif. À ma connaissance, on ne déroge pas à cette règle et, actuellement, il n’y a pas de répercussion des coûts. »

François Rion revient quant à lui sur l’afficheur numérique. Thibault Willem lui répond que rien n’a bougé par rapport à l’an dernier et que ce n’est pas une priorité. « Ça pourrait permettre de limiter les canaux de communication », précise-t-il.

Sur nouvelle question de Stéphanie Heyden concernant l’installation de bornes de Wifi public, Thibault Willem répond que la Commune a reçu une aide de 15.000 euros de l’Union européenne pour installer des bornes dans certaines zones et accessibles à certains moments et que le Collège a eu recours à l’Intercommunale Idélux Projets Publics pour le marché public.

L’heure est à la conclusion pour Stéphanie Heyden : « Nous avions voté positivement le budget l’année passée. Une année particulière, que l’on pourrait même qualifier d’interminable tant ce virus qui nous attaque depuis bientôt deux ans perturbe notre quotidien et nous affecte tous par ses dégâts dans bien des familles. Nous estimions que nous devions faire preuve d’une particulière solidarité. 

Le premier échevin l’a souligné au début de son allocution, il s’agit à nouveau d’un budget fait d’incertitudes. Malgré cela, un budget qui tient la route nous est présenté ce soir, on vous l’accorde. Tout comme les budgets précédents, pas mal de dossiers budgétisés rencontreront certainement notre approbation en cours d’année.  

Nous n’avons jusqu’ici jamais mené d’opposition ferme. Nous savons reconnaître de beaux dossiers et les défendre avec vous, nous nous réjouissons de l’aboutissement de ceux-ci dans un souci de service rendu aux citoyens et nous ne manquons certainement pas d’intervenir dans la présentation ou la mise en route de ceux-ci.  

J’aimerais également souligner l’investissement de la minorité dans différents groupes de travail, je ne vais pas les citer. Il est important aussi de rappeler à propos de l’inscription du budgétaire concernant le plan de mobilité, l’intervention de François Rion à ce sujet en séance de la Commission locale de développement rural.  

Bref, dans un budget, il y a le fond, mais il y a aussi la forme. C’est parfois dans celle-ci que nous pourrions nous éloigner, ne pas être d’accord. 

Et puisqu’il est question de point(s) sur lequel(s) nous ne sommes pas d’accord, il y a eu récemment autour de cette table un débat sur l’éolien en zone forestière. On ne va pas vous rappeler notre position face à ce dossier. 

S’il faut justifier notre abstention de ce soir, l’inscription d’un budget de 5000 euros à l’ordinaire pour l’accompagnement d’analyses de ce dossier éolien peut alors être l’une des raisons. Mais ce n’est certainement pas la seule. » 

Au vote, c’est un vote négatif pour les trois mandataires écolos et une abstention pour les cinq conseillers de Comm’Vous.