Le compte communal au conseil communal du 26 avril 2022

Jérôme Derochette et Jacques Gennen

(extrait du compte rendu publié dans le n°14 du mensuel Les Nouvelles de Salm)

Le conseil communal réintègre enfin son habituelle salle de réunion, à l’hôtel de ville. Le bourgmestre Élie Deblire se dit heureux qu’on puisse ainsi se retrouver, plus proches, de manière plus conviviale, une satisfaction partagée par tous les membres présents.

(les membres du conseil regardent attentivement les graphiques et autres tableaux présentés par la directrice financière Laurence de Colnet)

Compte communal 2021

Après ses remerciements à la directrice financière, Laurence de Colnet, la directrice générale Anne-Catherine Paquay et le personnel concerné, le premier échevin et échevin des Finances Thibault Willem souligne le bon résultat du compte 2021 malgré une année difficile encore marquée par la crise sanitaire et les inondations de juillet. Il ajoute : « Le travail quotidien devient de plus en plus lourd pour les pouvoirs locaux car les différents gouvernements se déchargent de plus en plus sur les communes. Vers où allons-nous si cela continue ainsi ? Une réflexion doit être menée ! »

Comme on le sait, le compte illustre le flux des recettes et des dépenses résultant de la gestion communale pendant l’année 2021, un flux arrêté au 31 décembre de la même année. À cette date, les recettes s’élevaient à 13.558.593,72 € et les dépenses à 12.267.529,58 €.

(Laurence de Colnet, à gauche, pendant son exposé...)

Le compte, brièvement présenté par l’échevin des finances et qui est largement commenté par la directrice financière, s’inscrit dans la lignée des comptes précédents avec un excellent résultat (1.291.064,14 euros) grâce à des recettes nouvelles ou qui n’avaient pas été budgétées (subsides « mobilité active », aides financières pour les inondations, recettes du Fonds des calamités de 2018, etc.) et grâce à certaines dépenses en moins. Ainsi, la contribution communale au déficit de l’Intercommunale Vivalia a été moins importante que prévu. 

Des recettes importantes !

À souligner notamment que la recette de la vente de bois dépasse de 425.000 euros l’estimation qui avait été prévue au budget. Heureusement car l’intervention du Fonds des communes n’augmente guère tandis que la recette des centimes additionnels à l’impôt des personnes physiques diminue (c’est notamment la conséquence des réformes fiscales du gouvernement fédéral).

Les plus importantes recettes de 2021 sont l’intervention du Fonds des communes (2.968.001,98 euros), les centimes additionnels au précompte immobilier (2.041.241,72 euros) et la taxe à l’impôt des personnes physiques (1.748.283,66 euros).

D’autres recettes encore : la taxe immondices (643.210,00 euros), la recette de la vente de bois (737.060,40 euros), la taxe sur les secondes résidences (153.400,00 euros) et la taxe sur le séjour-nuitées (225.870,30 euros pour les trois premiers trimestres de l’année), la compensation pour les travailleurs frontaliers (268.266,55 euros), la taxe sur la force motrice (113.701,84 euros), etc. 

Et des dépenses marquantes !

Parmi les dépenses marquantes en 2021 : les aides COVID (salles de village, Horeca…), l’indexation des salaires, l’intervention pour la pension des agents contractuels, la hausse des coûts énergétiques, le coût de l’occupation de l’ex-bâtiment des Finances (renommé l’Espace citoyen, heureux choix !).

Les dépenses de personnel représentent 35,76 % des dépenses de l’exercice propre, les dépenses de fonctionnement 20,85 %, les dépenses de transferts et subsides (cultes, associations, zone de police, CPAS, zone de secours, etc.) 29,51 % et les dépenses de dette 11,37 %.

Sans oublier d’importantes dépenses d’investissement (travaux dans les différents bâtiments publics : écoles, églises, bâtiments de l’ex-caserne), travaux concernant les voiries, les filets d’eau, les trottoirs, l’égouttage, les liaisons douces, etc.) pour un montant de 1.484.417,98 €.

Des tendances positives à épingler : une bonne trésorerie (bien gérée par la directrice financière Laurence de Colnet), un bon taux de réalisation des prévisions budgétaires, une bonne maîtrise des dépenses de personnel et de fonctionnement et, sur les cinq dernières années, un bon taux d’autofinancement des investissements à hauteur de 31 % auquel il faut ajouter les subsides (15 %) et les emprunts (54 %).

Thibault Willem souligne encore l’importance des fonds de réserve à l’ordinaire (321.000 euros) et à l’extraordinaire (3.503.036,82 euros, qui pourra encore être alimenté avec le transfert du boni du compte 2021, de quoi permettre de financer sur fonds propres divers investissements !) sans oublier les réserves du PIC (le Plan d’Investissement Communal).

Un court débat sur le compte

Le bourgmestre remercie tout particulièrement la directrice financière pour la clarté de son rapport et invite les conseillers à intervenir.

Stéphanie Heyden se joint aux remerciements du bourgmestre et invite la directrice financière à faire parvenir aux membres du conseil communal son exposé par PowerPoint, ce qui sera fait.

François Rion estime lui aussi que le compte a été remarquablement présenté. Il interroge le collège sur le respect des balises de la dette, des balises qui encadrent et limitent la capacité d’emprunt de la Commune.

Tant la directrice financière que l’échevin des Finances et le bourgmestre tiennent à rassurer le conseiller écolo : la balise est bien respectée d’autant plus que tous les emprunts prévus ne sont pas réalisés au cours d’une seule année.

Élie Deblire précise encore que le collège est évidemment attentif à cette balise imposée par la Région wallonne et qui ne peut en aucun cas être dépassée. 

Jacques Gennen interroge pour sa part le bourgmestre et l’échevin des finances sur les recettes supplémentaires en centimes additionnels au précompte immobilier que la vente des chalets de Center Parcs a pu apporter à la Commune.

Le bourgmestre lui répond qu’il a lui-même voulu obtenir des informations à ce sujet auprès de la Région wallonne avec d’autant plus d’intérêt qu’il y a notamment un Fonds de pension qui est devenu propriétaire d’un grand nombre de chalets. Il n’a pas reçu les informations demandées et souligne, comme Jacques Gennen, le manque de transparence (des services de l’État fédéral et, à présent, de la Région wallonne) concernant les recettes de centimes additionnels au précompte immobilier.