Au conseil communal du 12 décembre 2022 : les intercommunales Idelux et Sofilux

Jérôme Derochette et Jacques Gennen

(Extrait du compte rendu de la séance du conseil communal de Vielsalm paru dans le numéro 22 (janvier 2023) du mensuel Les Nouvelles de Salm.

Comme chaque année à la même date, le conseil communal passe en revue les ordres du jour (notamment l’approbation du plan stratégique et du contrat de gestion 2023-2025 en ce compris les prévisions financières) des différentes assemblées générales des intercommunales. Le Bourgmestre commence par le groupe Idelux. François Rion ne manquera pas de réagir à propos des choix d'Idelux Développement et de son utlisation de l'outil d'analyse stratégique SWOT. 

Idelux Développement, Idelux Projets Publics et Idelux Finances

Élie Deblire rappelle qu’il est notamment question de la stratégie présentée aux conseils d’administration pour les années 2023 à 2025. La situation budgétaire dans toutes les intercommunales est évidemment impactée par la crise sanitaire, la guerre en Ukraine ou encore la transition énergétique : elle mérite donc une attention particulière.

Il rappelle que le métier d’Idelux Développement, c’est de mettre à disposition des entreprises des terrains, d’accompagner ces mêmes entreprises dans leur développement, dans leur souci d’aller vers la transition énergétique et environnementale. Il souligne qu’à ce titre, une aide de 15.000 € est proposée aux petites entreprises (PME, ASBL, indépendants) si elles démontrent leur volonté d’investir pour diminuer leur consommation énergétique.

La volonté de l’Intercommunale, c’est aussi de tenter de poursuivre l’extension des parcs d’activités existants et d’essayer de réaménager au maximum les friches, ce qui répond aux objectifs de la déclaration de politique régionale.

« Le programme est très ambitieux, mais on sait aussi que les moyens vont se raréfier et qu’il va donc falloir encore plus qu’avant dépenser les euros à bon escient, précise le Bourgmestre. Il y a aussi un nouveau référentiel où on veut faire participer encore plus le citoyen quand on veut développer de nouveaux parcs d’activités.

Il y a aussi la problématique du foncier. On constate que pas mal d’entreprises ne souhaitent plus nécessairement être propriétaires de leur terrain, on essaie donc de développer du leasing. On essaie aussi de favoriser le respect des chartes environnementales et urbanistiques et de donner une place plus importante à la biodiversité.

La problématique de la mobilité doit aussi être au centre des préoccupations quand on fait des choix pour implanter de nouvelles entreprises.

Évidemment, l’aspect budgétaire est un peu préoccupant. On annonce un déficit pour 2022. Il y a des réserves qui permettent de ne pas dramatiser la situation financière, mais la perte est de l’ordre de 2 millions pour l’année 2022. Le budget 2023 ne s’annonce pas non plus sous de meilleurs auspices puisqu’on envisage un déficit de 2.300.000 €. Bien sûr, cette situation est due à la hausse des coûts que nous connaissons tous, on sait que le coût du personnel, ce n’est pas rien. Pour le budget 2024, le conseil d’administration a demandé qu’il soit présenté à l’équilibre. Le comité de direction est donc chargé de rééquilibrer le budget. »

Élie Deblire rappelle aussi que l’Intercommunale Idelux Projets Publics est d’abord au service des communes et de la Province du Luxembourg au travers de ses offres de services concernant le tourisme, le logement, le sport, la réflexion sur la reconversion des églises, les centrales d’achat, les marchés publics groupés, etc. « On essaie de collaborer de plus en plus avec la Province du Luxembourg et de belles collaborations sont mises en œuvre », indique-t-il. 

Le budget 2022 est juste à l’équilibre. 2023 serait en léger boni, ainsi que 2024 et 2025, sans revoir les interventions des communes.

Idelux Finances a essentiellement pour but la création d’entreprises et leur soutien. Le déficit est de l’ordre de 200 à 300.000 €. « On puisera dans les réserves pour passer ce cap difficile », affirme le Bourgmestre

Intervention de François Rion à propos d’Idelux Développement et réplique du bourgmestre

François Rion : « Je ne vous surprendrai pas, mais, comme vous l’avez rappelé, le métier de base d’Idelux est la transformation de terrains pour créer une activité économique, ce sont donc bien souvent des terrains au départ agricoles. La priorité stratégique d’Idelux Développement, c’est évidemment de reconnaître de nouvelles zones d’activités économiques. On avait déjà parlé de ça, mais c’est évident qu’il va falloir envisager de rediriger Idelux vers une autre activité. 

C’est vrai que le développement économique a fait la fortune et la notoriété d’Idelux dans les années » 70 où il fallait développer et encore développer, mais cette mission commence à se tasser. On fait référence aux objectifs du gouvernement wallon, mais la politique de gouvernement wallon, c’est à un moment donné évidemment la réduction de la bétonisation, de l’urbanisation des terres agricoles, et cela à partir de 2025. Il va falloir qu’Idelux réfléchisse rapidement. Les fabricants de sabots ont dû arrêter à un moment donné d’en fabriquer et ils ont dû faire des bottes en caoutchouc !  

Il va falloir qu’Idelux s’adapte rapidement, comme ont dû le faire par le passé les producteurs de films photographiques ou, plus récemment, les fabricants de moteurs diesel. Il faut se rediriger vers quelque chose qui colle plus avec ce que la société attend. Idelux fonde encore et toujours son développement sur une croissance intelligente et durable comme il est écrit dans les textes, mais le gouvernement wallon a comme objectif très rapide de temporiser un petit peu sur ce développement continu et de manière exponentielle comme dans les années 60-70. 

Aujourd’hui, on en est à mener des réflexions pour réorienter la société vers de nouveaux types de développement. Basta le développement industriel à fond les manettes comme on l’a voulu jusqu’à maintenant. C’est quelque chose qui manifestement est terminé. »

« Rien ne change donc chez Idelux, poursuit le conseiller écolo, sauf qu’on lit quand même dans sa littérature, qu’il y a une petite fenêtre qui s’ouvre en disant qu’on va tenir compte de l’avis des riverains face aux projets proposés. Mais cette fenêtre se referme très vite quand on voit que ces réactions, quand elles sont négatives, sont considérées par Idelux comme un comportement NIMBY, pas dans mon jardin en français. 

Où est l’ouverture ? Manifestement, il n’y en a pas ; Idelux fait de l’avis des citoyens un nouvel ennemi. On n’imagine pas une seconde chez Idelux qu’il puisse y avoir dans la réflexion de la population une envie de réviser un peu le fonctionnement de la société, de voir un futur un peu différent. » 

Et François Rion d’évoquer l’effet Nimby (pas dans mon jardin) : « Une réflexion qui marquerait une opposition à un développement, par exemple, d’extension d’un zoning, c’est immédiatement considéré par Idelux comme un effet NIMBY. 

On trouve la confirmation de ça dans les tableaux du document d’Idelux qui reprennent les atouts, les faiblesses, les opportunités ou les menaces. Les faiblesses et les menaces, ce sont évidemment les difficultés qui peuvent impacter le développement des projets d’Idelux et on trouve l’impact de l’avis négatif des citoyens dans la colonne des menaces. 

On retrouve aussi dans cette colonne des menaces, le décret sol de la Région wallonne qui complexifie les projets d’Idelux. C’est extraordinaire de voir Idelux, qui est une structure publique, classer un décret à caractère environnemental émanant du gouvernement wallon dans les menaces. Donc les avis des citoyens, considérés comme NIMBY, sont des menaces, les décrets environnementaux sont des menaces. C’est extrêmement violent de présenter les choses de cette manière. 

Si c’était des trolls de Bolsonaro qui avaient écrit ce texte, je ne serais pas surpris !

On trouve dans la littérature émanant d’Idelux Développement la volonté d’une politique de croissance infinie que l’intercommunale n’arrive pas à remettre en question ; évidemment, la faible densité de population dans notre province ne correspond pas à cette ambition de développement permanent. Si bien que la faible densité de population se trouve également dans la colonne des menaces. »

Un vote négatif, annonce François Rion : « Notre vote sera donc négatif concernant Idelux Développement comme d’habitude. Pourquoi ? Parce que ce que propose Idelux depuis des décennies et des décennies est habituel, parce que ses stratégies n’évoluent pas depuis sa création. À l’aube de 2023, on continue de réfléchir de la même façon, à part pour deux ou trois aménagements évidemment. On parle de transition, mais je n’ai pas vu la notion de transition environnementale dans les textes. 

Pour Idelux Finances, qui est le bras droit armé d’Idelux, chargée de mettre en œuvre financièrement les projets, notre vote sera bien évidemment négatif aussi de même que pour Idelux Projets Publics, notre vote sera également négatif. C’est peut-être radical, surtout pour Idelux Projets Publics, je veux bien l’admettre, mais s’il n’y a pas de temps en temps des conseillers, qui représentent la population, qui émettent des avis un peu différents de ce qu’on entend lors des grandes messes que sont les assemblées générales, où il n’y a pas la moindre intervention, au-delà de questions techniques, nulle part ne semble émerger des réflexions un peu contemporaines. »

Anne Klein : « Le fait d’avoir mis dans les menaces, l’avis des citoyens, considéré comme un phénomène NIMBY, cela se comprend parce que ce n’est pas facile pour des mandataires publics d’avancer avec des réactions Nimby. Les habitants de Regné ne vont pas râler sur les éoliennes à Petit-Thier et les habitants de Petit-Thier ne vont pas râler sur le terrain de moto-cross. Mais en ce qui concerne les opportunités, quelles sont les possibilités d’interpellation citoyenne ? »

François Rion : « Je le rappelle encore, dans les textes d’Idelux Développement, les allusions aux citoyens se trouvent dans la colonne des menaces. Tout est dit. 

Alors, le président d’Idelux Développement répondra sans doute qu’il est question d’élargir les comités d’accompagnement, mais quand on sait l’intensité des réunions de celui du zoning qui se réunit à un rythme si faible… 

C’est évident qu’il faut soutenir une activité économique, mais il faut le faire en tenant compte du caractère limité des ressources. Ça, ça aurait pu être intégré par Idelux, mais ce n’est pas le cas. On est pourtant dans une époque où on se rend compte que la Terre a des limites. C’est extrêmement important de s’en rendre compte dans toutes les activités que nous allons développer et c’est à des organismes publics de donner l’exemple aux organismes privés : on se doute bien que ce n’est pas Total Energy qui va se limiter. 

On doit réviser les statuts d’Idelux cette année et là aussi c’est une occasion manquée de ne pas mettre des objectifs contemporains. »

Jacques Gennen : « Notre groupe avait prévu de voter positivement les ordres du jour des assemblées générales, mais je dois dire que j’apprécie l’intervention de François qui est d’un très haut niveau et je veux vraiment le souligner. »

Élie Deblire : « Les mots “atouts, faiblesses, opportunités et menaces” sont des vocables. La volonté est d’ouvrir le débat. Quand on parle de menaces, c’est un vocable, il faut relativiser le mot. On a parlé de l’effet NIMBY. Il existe et il peut retarder, voire empêcher le développement d’une zone d’activités. La réflexion chez Idelux, c’est de savoir comment faire pour convaincre ces gens et faire avancer les projets.  Et c’est là qu’il y a une participation citoyenne qui est organisée.

Un décret organise la participation citoyenne. L’intercommunale souhaite aller plus loin en la matière. On voit une faiblesse dans un dossier : comment fait-on pour la lever ? Des séances d’information complémentaires sont organisées. On veut écouter et répondre aux questions des riverains. Il reste alors d’un côté, certaines personnes que l’on ne parvient pas à convaincre et, de l’autre, tous ceux qui sont convaincus de la nécessité de développer une zone d’activité économique, pour permettre l’implantation de petites entreprises, comme pour un chauffagiste sanitaire, un menuisier, un terrassier...

Il est relativement rare que de nombreux hectares soient mis à la disposition de peu d’entreprises, bien souvent ce sont plusieurs petites entreprises que l’on aide à se développer.

Un projet important va se développer sur la zone de Molinfaing, dans le domaine du recyclage ; on sait que derrière la collecte des sacs bleus, il y a toute une économie et un entrepreneur néerlandais va délocaliser son entreprise de recyclage pour s’installer dans la zone de Molinfaing. »

4 % seulement du territoire de la province de Luxembourg sont dédiés aux zones d’activités économiques, rappelle le bourgmestre qui poursuit : « Ce n’est pas pour ça qu’il faut passer de 4 à 10 %, mais il y a encore de la place et ces nouvelles zones d’activités doivent probablement être mieux réfléchies et se focaliser avant tout sur des friches industrielles. 

On a des sites de la SNCB et d’Infrabel qu’on voudrait bien occuper, par exemple. Ils sont probablement assez bien pollués et nous avons besoin d’aides de la Région wallonne pour les dépolluer. Il faut en tout cas relativiser les propos qui ont été tenus par Monsieur Rion : on est dans une croissance intelligente et une économie circulaire avec une aide à l’entreprise pour qu’on utilise au mieux le sol. On veille à construire en hauteur pour bétonner le moins possible au sol, on met en place des systèmes pour récupérer l’eau, en concertation avec les entreprises, etc. On a en tous cas énormément de demandes d’entreprises pour s’installer chez nous. » 

Anne Klein demande pourquoi la faible densité de population est perçue comme une menace. Le bourgmestre explique que c’est présenté comme un atout : il reste donc de la place sur notre territoire pour développer des activités.

François Rion : « Ce n’est pas ainsi que je l’ai compris. Idelux estime que c’est un frein à l’optimisation des services. Je suis surpris qu’Idelux parle de la faible densité de population comme d’une menace alors que c’est l’expression même de la ruralité que nous défendons tous ici, depuis toujours. »

Élie Deblire : « La faible densité de population peut aussi être une faiblesse en termes de main d’œuvre. » 

François Rion : « La population est ce qu’elle est, la densité est ce qu’elle est, le territoire est ce qu’il est, avec surtout une vocation agricole et c’est à l’intercommunale, et à la société dans son ensemble à mettre au point une économie qui correspond aux caractéristiques du territoire et le nôtre est comme cela, avec une faible densité de population. 

Et quand vous dites qu’une menace est simplement un vocable, oui, d’accord, mais le dictionnaire définit clairement le mot menace et les mots ont leur signification. Combien de conseillers communaux dans la Province ont lu les textes soumis à l’assemblée générale, ont lu que l’effet NIMBY était une menace, que le décret sol était une menace ? Eh bien ! Pour eux, vocable ou pas, le décret sol est considéré comme une menace par Idelux. Les mots ont une importance capitale surtout de la part d’une intercommunale, qui doit montrer l’exemple. » 

Élie Deblire : « Mais je crois qu’elle le montre l’exemple. Elle dit simplement que l’effet Nimby, cela peut ne concerner que peu de personnes à un moment donné, et donc quand peu de personnes sont contre un projet, il faut tenter de faire en sorte que la majorité des personnes qui sont pour le projet soient entendues, notamment les entreprises. 

Comment parvenons-nous au travers de rencontres et d’explications à convaincre que ce que nous proposons va dans le bon sens ? C’est ça, la question. Notre réponse, c’est d’expliquer mieux et de rencontrer davantage les gens. Je pense que ça donne de bons résultats. 

En ce qui concerne le décret sol, je rappelle que nous le combattons au niveau des communes. C’est vraiment impactant au niveau des projets d’un point de vue financier ; partout, dans toutes les communes, on a demandé davantage de souplesse. On le relève comme bien d’autres l’ont noté. »

Au vote, on enregistre un vote négatif des trois mandataires écolos. Pour les autres membres du conseil, le vote est positif.

Idelux Eau et Idelux Environnement

C’est au tour de Stéphanie Heyden d’évoquer dans les grandes lignes l’activité et les projets d’Idelux Eau et d’Idelux Environnement.

« Pour les deux intercommunales, de nouvelles filières, de nouvelles infrastructures, en lien avec notre époque, doivent être développées. On pense en particulier aux domaines du recyclage, de la construction en bois, de la cybersécurité, de la formation. 

Plus fondamentalement, trouver l’équilibre entre le développement socio-économique et la défense de l’environnement est un impératif qui doit guider toute la réflexion pour dépasser la sidération, le populisme, les clivages et continuer à répondre aux attentes des concitoyens. C’est bien dans cet esprit positif et constructif que ce nouveau plan stratégique pour les années 2023 à 2025 a été élaboré.

Pour rappel, IDELUX Eau exploite 95 stations d’épuration, 160 stations de pompage, 308 kilomètres de collecteurs. Ces infrastructures nous permettent d’épurer quelque 45 millions de m3 d’eaux usées.

Nous accompagnons aussi les 21 communes qui sont autonomes dans la gestion de l’eau potable pour la sécurisation de leurs ressources, le développement de leurs infrastructures de production et de distribution.

Pour la période 2023-2025, nous mettrons l’accent en particulier sur six axes qui sont développés parmi les objectifs stratégiques et opérationnels. Je ne vais pas vous les citer tous, mais retenons notamment les suivants.

- La mise en œuvre du programme d’investissements SPGE 2022- 2027 ambitieux, avec une attention particulière au respect de la planification établie, de l’amélioration du taux de charge et de la préservation de la biodiversité.

- L’amélioration de l’efficacité énergétique des ouvrages que nous exploitons en optimisant nos consommations et en produisant de l’électricité verte.

- L’accompagnement de l’autonomie des communes productrices d’eau potable, tant au travers de leur programme d’investissement propre que d’une sécurisation en lien avec le schéma régional des ressources en eau 2.0 ou encore d’initiatives pluricommunales.

- Dans les objectifs 2023 : Déposer un projet transfrontalier pour l’assainissement du bassin contributif wallon du barrage d’Eisch-sur-Sûre dans la continuité de la convention du 9 avril 2019 signée entre la Région Wallonne et le Grand-Duché de Luxembourg.

Pour IDELUX Environnement, l’objectif global reste le même : réduire la production de déchets et en assurer une gestion responsable, efficiente. 

Parmi les nombreux objectifs, il y a notamment ceux qui suivent.

- L’innovation tant au niveau de nos activités (propreté publique, collecte ZAE, bio CNG, matériauthèque [récupération, recyclage et réutilisation de tout ce qui peut l’être dans la construction]) que des moyens mis en œuvre (conteneurs enterrés, espaces réemploi…). 

- La réduction de nos coûts de fonctionnement et d’investissement grâce notamment à l’optimisation de transports entre nos sites, l’optimisation des collectes, la subsidiation dans le cadre d’appel à projets.

- Ou encore : la poursuite de l’accompagnement des communes et des citoyens dans une gestion responsable des déchets. Changement de comportement des citoyens : popularité croissante du zéro déchet et des produits locaux, respectueux de la santé et de l’environnement. »

L’ordre du jour de ces deux intercommunales est unanimement approuvé. 

Sofilux

L’échevine Anne-Catherine Masson : « Dans le cadre du plan stratégique 2023-2025, la stratégie de Sofilux doit s’inscrire dans le long terme et la diversité afin de permettre d’assurer aux communes partenaires un revenu stable dans les 3 prochaines années. Cependant, lors de l’élaboration de ce plan, nous avons dû garder à l’œil la prochaine révision tarifaire de la CWAPE (et donc d’ORES) qui, selon nos informations, pourrait avoir une incidence sur les dividendes de l’ordre de moins 30 % ! Nous passerions donc de 8.055.000 € en 2023 à 5.959.000 en 2024 et 5.638.000 € en 2025.

Pour rappel, Sofilux détient la totalité des participations en province de Luxembourg dans ORES. Au vu de l’actualité et de ce nouveau plan tarifaire, nous devons rester prudents car la transition énergétique va demander des investissements importants auxquels les intercommunales pures de financement comme Sofilux devront contribuer.

Pour cette année 2022, suite à la demande faite par le président de TVLUX au vu de leur situation financière au 31 août, le conseil d’administration propose d’octroyer un subside de 2,5 € par habitant, c’est-à-dire les 1,5 € prévus dans les statuts et un euro supplémentaire, ce qui porte la contribution de Sofilux à un montant de 727.100 € (290.840 habitants x 2,5). 

La politique stratégique de Sofilux est toujours axée sur le suivi du développement des sociétés actives dans le secteur de l’énergie et particulièrement dans de nouveaux investissements dans la production d’énergies renouvelables, que ce soit dans l’éolien via notamment Wind4Wallonia ou Activent ou dans le stockage de l’électricité en batteries au travers de SOPAER dans la société ESTOR-LUX et ce afin d’assurer une diversification des investissements pour garantir autant que possible des dividendes stables aux communes. »

L’ordre du jour de l’assemblée générale de l’intercommunale est adopté à l’unanimité.