Actualité

(Dans les rues de Bruxelles, de la musique, encore et toujours...)

Je vous vois déjà hausser les épaules : quoi ? Encore un édito larmoyant ou donneur de leçon ? Encore un avis d’expert ou d’un Monsieur je sais tout ? 

Mais non, rassurez-vous. Il se fait que j’étais à Bruxelles le week-end précédant le 22 mars pour faire découvrir quelques coins de notre belle capitale à des proches.

Nous étions basés du côté de la place Sainte-Catherine, près du quartier Saint-Géry et du Beursschouwburg. Le vendredi, en sortant de l’hôtel, on aurait pu parcourir la rue Dansaert et, après avoir franchi le canal, visiter par exemple le MIMA ou la Maison des cultures et de la cohésion sociale créée en 2006 à l’initiative de Philippe Moureaux.  Ce sera pour une autre fois. On a préféré déguster quelques huîtres à La Mer du Nord (mais non, pas à la côte ! Place Sainte-Catherine !) et manger ensuite dans un restaurant thaï, à deux pas.

Ensuite, direction place des Martyrs, Cathédrale des saints Michel et Gudule (pour assister à une répétition de chant), Grand-Place (évidemment) pour nous retrouver ensuite devant la terrasse d’une vieille taverne bruxelloise, le Poechenellekelder. Et là, je me suis joint à une bande d’anciens étudiants chantant à tue-tête quelques belles pages du Petit Bitu, ce recueil de chansons étudiantes que j’ai toujours chez moi à portée de main. On a terminé cette journée dans une bonne brasserie.

Le pari pour demain de Manon Bernier fait immanquablement penser au film « Demain », de Cyril Dion et Mélanie Laurent, dont le succès s’amplifie de jour en jour. Un beau film qui nous invite à répondre aux défis écologiques par des actions concrètes et solidaires dans les domaines de l’alimentation, de l’énergie, de l’économie, de la démocratie et de l’éducation. À voir et à revoir !

Nul doute que Manon s’y retrouverait bien dans ce film. Je ne pouvais pas m’empêcher, en la voyant commenter avec aisance et enthousiasme ses choix de vie, lors de la remise du prix Benjamin Lorcé, de penser à cette citation de Pierre Rabhi

« Entre un monde qui décline et un autre à construire se trouve une transition qu’il ne faut pas gâcher par notre inertie. Il s’agit d’un véritable changement de paradigme qui place l’être humain et la nature au coeur de nos préoccupations et toutes nos compétences et moyens à leur service. L’ère de la sobriété, de la simplicité heureuse a sonné. Tout changement implique le changement de soi car si l’être humain ne change pas lui-même, il ne pourra changer durablement le monde dont il est le responsable. »

Le Fonds Benjamin Lorcé

Pour rappel, le Fonds Benjamin Lorcé a été créé en 2008 au sein de la Fondation Roi Baudouin, à l’initiative de Madame Anne De Bremaecker, pour perpétuer le souvenir de Benjamin, une jeune et belle personnalité trop tôt disparue dans un tragique accident du travail. 

Il y a quelques jours, Jacques Rondeux m'a emmené dans le Grand Bois à la découverte des jardins du Roi de Rome. 

Comme me l'a rappelé Jacques au cours de notre promenade, la forêt domaniale du Grand Bois située sur les hauteurs de Vielsalm, couvre plus de 1.600 hectares. Cette forêt, que l’on peut qualifier d’expérimentale, est un haut lieu des richesses forestières du pays.

A l'initiative de l'ingénieur Georges Turner, on y a patiemment étudié et mis au point des techniques de transformation des futaies monospécifiques d'épicéas en futaies mélangées d'âges multiples où se côtoient aujourd'hui des semis naturels et des sujets adultes comme l'épicéa, le tsuga, le douglas, le sapin pectiné et le hêtre.

Le Grand Bois abrite également un arboretum créé en 1902. Il comporte des spécimens majestueux, en particulier des espèces résineuses de la Côte pacifique de l'Amérique du Nord.

La zone d'accueil de "So Bechefa" et ses abris pour barbecue ainsi que des promenades balisées sillonnant plusieurs dizaines d'hectares permettent aux touristes et aux amoureux de la nature de se récréer au contact de la forêt multifonctionnelle de demain alliant production de bois, réservoir de biodiversité et ouverture au public.  

Et c’est à Vielsalm que cela se passe. 

L’inauguration de la patinoire a eu lieu ce dimanche 31 janvier 2016.

Anciens et nouveaux membres de l’équipe ainsi que les sponsors ont été remerciés par la présidente de l’ASBL Salm sur Glace, l’échevine Stéphanie Heyden.

Stéphanie a également remercié le personnel communal et les élèves de la section « Climatisation et conditionnement d’air » de l'Athénée royal de Vielsalm-Manhay conduits par leur professeur Frédéric Petit. Sans eux et sans le comité de l’ASBL, pas de patinoire ! 

La patinoire, c’est une activité qui attire beaucoup d’amateurs à Vielsalm et qui permet aux associations qui participent à la gestion de la patinoire et du bar de bénéficier d’une partie des recettes.

Les élèves de la section « Arts plastiques » de l’Athénée royal ont participé, à l’initiative de leur professeur, Murielle Masson, à un concours pour la réalisation de l’affiche de présentation de la patinoire. Leurs beaux projets sont exposés dans le bar, juste à côté de la patinoire. C’est le projet d’affiche de Claire Thiry qui a été retenu. 

Après l’intervention du bourgmestre, pour clôturer le tout, un gâteau préparé par la section « Pâtisserie » de l’Athénée royal a été dégusté par les personnes présentes.

(Bernard et moi, lors du salon des mandataires il y a quelques années...)

Après 20 années riches d’un engagement de tous les instants au service de grandes causes, Bernard Caprasse, Salmien d’origine et de cœur comme chacun le sait, quitte ses fonctions de gouverneur.

Le vendredi 22 janvier 2016, des centaines de personnalités luxembourgeoises ont fêté son départ, en présence du ministre Jan Jambon et du président du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Philippe Courard.

Bernard Caprasse a été à la hauteur de ses responsabilités de gouverneur comme représentant du Roi et des gouvernements dans notre province et comme autorité de tutelle dans diverses matières administratives (police, sécurité routière, sécurtié civile, zone d'incendie, etc.).

Mais il a été bien plus! 

Rien de ce qui peut apporter du bien-être à ses concitoyens comme aux habitants du Bénin, un pays d’Afrique qui lui est cher, n’a laissé et ne laisse Bernard Caprasse indifférent. On ne compte plus ses multiples initiatives pour promouvoir et développer notre province sur tous les plans : social, économique, culturel et éducatif.

(beaucoup d'habitants étaient présents lors de la première assemblée de relance de l'association du village de Ville-du-Bois)

Avec le parler vrai qu’on lui connaît, Ismaël Saidi, l’auteur de la pièce de théâtre « Djihad » déclarait dans un récent interview : « Quand j’entends nos dirigeants parler de « vivre ensemble », c’est une connerie. On vit dans le même quartier ou le même immeuble mais on ne se voit pas, on ne s’aime pas. Ce qu’il faut, c’est « faire ensemble ». C’est décider un soir de cuisiner une quiche et aller sonner à l’appartement du voisin pour lui demander du sel. Puis, lui proposer de venir manger un morceau. Sortir de nos ghettos mentaux. »  Des ghettos qu’en bon Bruxellois, il a rencontrés trop souvent même si, à Bruxelles, on connaît aussi de beaux brassages et échanges interculturels.

Dans les villages salmiens heureusement, le « faire ensemble » existe et se traduit dans de multiples activités sociales et culturelles grâce aux associations et comités de village notamment.

A Ville-du-Bois, des habitants ont décidé de créer une nouvelle ASBL sur les cendres de l’ASBL existante. Ils ont interpellé le bourgmestre et divers mandataires communaux. Des aides financières ont été octroyées à la nouvelle ASBL « Les Cawès » pour lui permettre de démarrer sur des bases saines. 

Mais ces aides ne sont rien sans l’implication d’une équipe de bénévoles de l’ASBL, président et comitards en tête, qui retape, sans compter les heures de travail, la salle du village pour lui redonner le lustre d’antan et, surtout, lui permettre d’accueillir de belles activités festives et culturelles. C’est dans cette salle que je suis monté pour la première fois sur une scène non politique pour y chanter quelques chansons wallonnes. Depuis, l’eau a coulé sous les ponts…

(Voici l’hélico médicalisé dans son nouveau look. Le CMH a déjà eu l’occasion de vous le présenter. Sa bande rouge est du plus bel effet ! Pour ma part, j’ai dû recycler en catastrophe quelques-unes de mes nombreuses photos avec l’aide d’André Laurent, un fidèle supporter du CMH et un pro de la photo et du photomontage !)

Il y a quelques jours, la dernière réunion du conseil d’administration de l’ASBL Centre Médical Héliporté de Bra-sur-Lienne a été notamment consacrée à un échange de vues sur l’activité médicale du CMH (avec un exposé du médecin spécialiste Didier Moens, responsable médical du CMH) et sur la gestion informatique de l’ASBL (avec un exposé de Samuel Stipulante, infirmier spécialisé en aide médicale urgente et en… informatique).

L’activité médicale du CMH

J’ai notamment retenu de l’exposé de Didier Moens que l’expertise médicale du CMH est appréciée tant en Belgique qu’à l’étranger. Ainsi, Didier Moens et Olivier Pirotte (infirmier spécialisé en aide médicale urgente et coordinateur opérationnel du CMH) donnent régulièrement, comme d’autres membres de l’équipe, des formations dans des centres universitaires notamment et participent à des colloques internationaux sur l'aide médicale urgente.

Ils peuvent s’appuyer sur une expérience de longue date et sur une analyse scientifique pointue de l’activité de l’ASBL de Bra-sur-Lienne.

Ainsi, une étude sur l’infarctus en milieu rural reposant sur des centaines de cas de patients pris en charge par le CMH a démontré – s’il en était besoin – l’utilité de l’hélico médicalisé comme vecteur rapide et efficace de prise en charge. Cette étude a été publiée dans la plus importante revue internationale de médecine d’urgence.

(Pour illustrer mon édito, j'ai retenu une photo (prise il y a quelques années) de la Royale Concordia nous offrant l'aubade à Salmchâteau, à proximité du musée du coticule et des sculptures monumentales d'Anne-Marie Klénes) 

C’était en l’église de Salmchâteau ce samedi 28 novembre 2015. Des morceaux choisis de musique sacrée et de musique profane ont élevé les esprits et les âmes grâce aux belles prestations de l’Ensemble instrumental Royale Concordia et du Choeur Saint-Servais.

Une mention spéciale pour le Chœur Saint-Servais dirigé par Maria Nottet dont les voix nous ont offert des harmonies délicates et finement ciselées ! Il était accompagné à l’orgue par Marc Nottet.

La Royale Concordia au grand complet a également comblé les attentes. Au grand complet ? Enfin, presque puisque, pour la première fois depuis des dizaines d’années, Raymond et Michelle Lemaire n’étaient pas présents parmi les musiciens. 

C’est que Michelle se bat contre la maladie et Raymond n’avait pas, comme on dit, le moral pour se joindre aux musiciens. Non sans un pincement particulier au cœur car cela fait plus de 60 ans qu’il fait partie de la Royale Concordia dont il est le président et qu’il rend hommage chaque année, avec ses amis musiciens, à  sainte Cécile, leur patronne.

Photo Bernard Lorquet

(Photo Bernard Lorquet)

Que de sentiments mélangés, ces jours-ci !

Comme tant d’autres, c’est la gorge nouée et les larmes aux yeux que j’ai vu ou revu ce dimanche soir les images d’une soirée d’horreur à Paris et les visages de tant de jeunes victimes des commandos de Daech.

Émotion aussi devant les manifestations individuelles ou collectives de compassion et de solidarité envers les victimes et leurs proches.

Révolte à la pensée que cet État islamique est le fruit d’interventions calamiteuses du monde occidental au Moyen-Orient depuis 2003 (pour ne pas remonter trop loin…) et du soutien de Bachar El Assad et d’autres dictatures arabes.

Révolte évidemment devant la complaisance du monde occidental envers ces dictatures et pays complices de Daech, une complaisance souvent dictée par les intérêts économiques du grand capital.

Révolte aussi devant les réactions de l’extrême droite – mais pas seulement, hélas – pratiquant l’amalgame entre ces combattants de l’État islamique et des citoyens belges ou français de religion musulmane et remettant en cause notre devoir d’accueil des demandeurs d’asile.

Crainte enfin – même si la priorité est de protéger nos concitoyens contre de tels actes terroristes et s’il nous faut éviter tout angélisme – de voir se développer certaines mesures de sécurité publique remettant en cause des droits fondamentaux sans résultat probant sur les causes et l’origine de ces actes terroristes.

(A la fin de cet édito, vous trouverez une vidéo dans laquelle le docteur Luc Maquoi, fondateur du service médical héliporté de Bra-sur-Lienne plaide en faveur de ce service. L'hélico que montre la vidéo est un Sikorsky de la firme allemande Wiking, le Spirit of St-Luc, le premier hélico mis en service à Bra et auquel succéderont le Spirit of St-Luc 2 et ensuite le Spirit of St-Luc 3, des hélicos EC 145 fabriqués par la firme Eurocopter et loués au CMH par la firme ostendaise NHV.) 

Outre son site http://www.centremedicalheliporte.be, le Centre Médical Héliporté de Bra-sur-Lienne dispose depuis d'un blog qui fourmille d'informations intéressantes et actualisées: http://www.lurgencecestvous.be. 

Ainsi, on y apprend que pendant la période estivale, l'hélico médicalisé et ses équipes sont intervenus plus de quatre fois par jour essentiellement pour des missions primaires, sur les lieux d'un accident ou pour porter secours à une personne victime d'un grave problème de santé, sur les instructions exclusives du service 112. Ce dernier choisit toujours le mode d'intervention et de transport (héliporté ou terrestre) le plus adéquat en fonction de l'état du patient.

Voici une autre info glanée sur le blog à propos des 136 interventions du mois de juillet 2015: le temps de vol réel moyen est de 24 minutes par mission (décollage, atterrissage, transport et retour à la base compris). Et comme le souligne le CMH: "l’hélico du CMH permet de tout opérer dans un délai de temps très réduit. Difficile d’assurer une prise en charge plus rapide que cela, notamment par la route, en tenant compte que le CMH transporte ses patients immédiatement dans l’hôpital le plus adapté pour leur traitement. Ce n’est pas toujours l’hôpital le plus proche. Un vrai gain de temps pour le patient, pour certaines pathologies."

(Le pont Madeleine et, au loin, les ruines du château des comtes de Salm. Dessin de Victor Hugo lors de son passage à Salmchâteau...)

« Sur les traces de Victor Hugo en Belgique », c’est le titre du dernier ouvrage de Jean-Michel Bodelet dont il a présenté la teneur à un public manifestement sous le charme d’une causerie érudite et bien agréable.

On connaît Victor Hugo par ses chefs-d’œuvre, son humanisme et la grandeur d’âme dont il a fait preuve tant de fois, ses combats pour les États-Unis d’Europe, la liberté et la justice, ses combats contre l’esclavage et la peine de mort…

Bien sûr, il avait aussi son ego, ses préférences et ses caprices. Sur sa table de chevet ou sur son bureau, pouvaient se côtoyer une oeuvre en cours d'écriture et un carnet où il notait ses menues dépenses de la journée ou sa déception de ne pas avoir été reconnu à tel ou tel endroit !

Ce sont les multiples facettes de ce grand écrivain visionnaire et monument de la mémoire universelle, que Jean-Michel Bodelet nous a rappelées en nous faisant parcourir la Belgique avec lui, au cœur de la question sociale et de la révolution industrielle.

Une personnalité dont les pensées, les faits et gestes doivent aussi être appréciés dans le contexte de l’époque, a souligné Jean-Michel Bodelet, comme il l’avait déjà fait il y a quelques mois, lors de sa conférence sur la collaboration dans notre région.

Nul doute qu’aujourd’hui, Victor Hugo prendrait fait et cause pour les réfugiés qui fuient la mort, la torture et la misère.

À Salmchâteau, ce samedi 26 septembre 2015, le Syndicat d'initiative de Vielsalm nous a offert une belle balade musicale. Emmenés par le musicien Marc Nottet et son groupe Belarduen, des touristes accompagnés de quelques « locaux » ont fait de belles découvertes. 

Marc Nottet ne s'est pas contenté d'assurer l'animation musicale, il a aussi servi de guide et commenté une promenade musicale qui nous a notamment conduits du pont Madeleine (illustré par Victor Hugo) aux tours du château des comtes de Salm avec, comme toujours, l'accueil chaleureux de la propriétaire des lieux, Madame Anne De Bremaecker . Un seul regret: le soleil s'est éclipsé une bonne partie de la promenade.

Sur le plan musical, on a eu droit à la belle chanson wallonne « Li p'tit banc «  (Emile Wiket), un classique du répertoire que Belarduen a interprété près du... pont Madeleine et dont voici un extrait:

« Tot près dè vî pont, i-n-a-st-on p'tit banc

Wice qui dj'a sovint miné m' binamêye,

On banc come in-ôte, wice qui lès galants

Minèt leû moncoeûr qwand l' nut' èst toumèye... »

Un pont et un petit banc qui ont accueilli les premières amours de bon nombre de jeunes Samiôts comme Jacques et Dédée ainsi que j’avais eu l’occasion de le souligner lors d’un mémorable anniversaire…

 

(Photo via FB Amnesty International Belgique)

Bien entendu, il y a les définitions: réfugiés, candidats réfugiés ou demandeurs d'asile. Pour faire simple, même s'ils n'en ont pas encore le statut juridique, j'utiliserai le terme "réfugiés" et en tout cas pas celui de "migrants" (ce terme passe-partout qui ne sert qu'à masquer la réalité).

Avant d’en arriver aux propos de Théo Franken, secrétaire d’État à l’asile et aux migrations, je dois bien avouer que ce qui m'est le plus dur à supporter, ce sont les propos de celles et ceux qui estiment que l'on délaisserait nos pauvres, nos handicapés ou nos SDF pour donner la priorité aux réfugiés. 

Comme si, s'agissant de personnes en difficulté majeure, un groupe pouvait avoir le pas sur l’autre; comme si toute action solidaire bien comprise ne tirait pas la société vers le haut, comme si le respect des droits de l’homme et des traités internationaux était à géométrie variable. 

Ce n’est pas évident de faire partager ce point de vue quand l’exclusion augmente, que la pauvreté s’étend et que des attentes légitimes sont loin d’être satisfaites ! 

Et donc, « des tentes trop douillettes pour les réfugiés », c’est ce que Théo Franken, a osé déclarer lorsqu’il a appris qu’une petite vingtaine seulement de demandeurs d’asile sur les centaines qui logent sous tente dans le parc Maximilien près de l’Office des étrangers à Bruxelles, s’étaient présentés pour passer la nuit dans de grands dortoirs mis à leur disposition.

(Photo via FB Khadija ben guenna) On n’attendait pas de ce ministre de la N-VA qu’il dénonce ce qui manquait à ces grands dortoirs : un peu d’intimité, un bon accueil et des personnes bienveillantes autour d’eux, des sanitaires et des douches convenables, la possibilité d’y rester le jour et de garder près de soi ses maigres bagages de réfugiés, etc.

Et Théo Franken d’ajouter encore : « Que voulez-vous que je fasse de plus ? Il faut leur offrir l’hôtel peut-être ? »

Une réponse méprisante qui ne manquera pas d’alimenter le populisme et le racisme ambiants et qui en dit long sur la conception des droits de l’homme de ce ministre du gouvernement de Charles Michel, un premier ministre qui va sans doute le laisser dire, une fois de plus…

(L'expo "Ave Luia" a eu lieu dans les belles salles d'exposition de La "S" Grand Atelier à Rencheux-Vielsalm)

Elle était organisée à Vielsalm par l'ASBL La "S" Grand Atelier, née dans le giron de l'ASBL Les Hautes Ardennes et s’est terminée le 17 juillet 2015.

Vous ne l’avez pas vue ? Tant pis ! Il vous reste à visiter la galerie photo de salm.be pour en avoir une petite idée.

Ou alors, rendez-vous à Paris à l’Espace Abcd, une galerie d’art qui contient une importante collection privée d’art brut. Elle accueillera « Ave Luia » en octobre après avoir accueilli l’expo « Champs de Bataille » (œuvres d’Éric Derkenne, résident de l’ASBL Les Hautes Ardennes et artiste de La « S » Grand Atelier. Éric est malheureusement décédé il y a quelques mois). L' ASBL La « S » Grand Atelier sera également présente à la foire artistique « Outsider Art Fair » à Paris en octobre 2015.

(L'artiste Irène Gérard devant ses portraits de papes) L’exposition « Ave Luia » présente des oeuvres nées d’un travail collectif d'artistes handicapés mentaux (dits outsiders) et non handicapés (dits contemporains)autour de la thématique de la religion. Ce travail collectif se poursuit toujours et enrichira de nouvelles œuvres l’exposition d’octobre à Paris. Un nouveau projet a démarré cet été: "La Bible Dorée", une relecture de la bible gravée de Gustave Doré.

On évoque souvent les œuvres produites par des artistes handicapés mentaux (porteurs d'un handicap, comme on dit aujourd'hui) ou souffrant de troubles de la santé mentale, comme relevant de l’art outsider, brut, en marge ou différencié,  une manière de souligner, selon certains, que ces artistes ont échappé aux normes académiques, au conditionnement culturel et au conformisme social.

« Ces auteurs ont produit pour eux-mêmes, en dehors du système des beaux-arts, des œuvres issues de leur propre fonds, hautement originales par leur conception, leurs sujets, leurs procédés d’exécution, et sans allégeance aucune à la tradition ni à la mode. » (Michel Thévoz, « L’Art Brut », Genève, Skira)

MAIS… « Nulle « extériorité radicale», donc, nul « exotisme » et nul imaginaire d’un monde expressif qui serait étranger à la culture, mais des dispositifs de création, mais des modes d’expression, mais des identités artistiques d’une extrême richesse et dont le caractère singulier – la beauté, la force, l’énergie -, procède autant de l’écart dont ils témoignent que des liens qui les nourrissent. La périphérie culturelle où paraissent se tenir les créations du Créahm est aussi le lieu privilégié d’où le centre est interrogé et rendu visible ! » (Présentation du projet artistique, sociétal et culturel du Créahm sur www.creahm.be)

Loin du bruit et de la fureur du monde, la journée du lac, paisible, ensoleillée, dansante et conviviale a séduit beaucoup de touristes et de familles salmiennes.

(Début du sabbat: les macralles préparent leur chaudron magique...)

A Vielsalm, le 20 juillet 2015, le sabbat des Macralles du Val de Salm nous a donné l’occasion d’apprécier une fois de plus la saveur de notre langue wallonne.

Certes, les touristes de Flandre et d’ailleurs n’ont pas pu saisir tout le piquant des expressions imagées qui ont fleuri tout au long du sabbat. Pour eux, il y avait quand même le plaisir des yeux avec une mise en scène haute en couleurs et en rebondissements.

(les "Neurès bièsses" accueillent le "Neûr Bo")

Paul Bolland, gouverneur honoraire de la Province de Liège, connaît remarquablement bien le wallon liégeois (dont le nôtre est très proche) et aurait apprécié ce sabbat. Que les Macralles saisissent l’une ou l’autre occasion pour l’inviter, si je puis me permettre une telle suggestion ! 

(Le Théâtre des Travaux et des Jours sous le kiosque...)

Bitume sur Salm, le festival international et social de théâtre de rue a fêté son 20e anniversaire avec éclat à Vielsalm.

« Sous le bitume, des graines » était le slogan retenu pour cette 20e édition. Des graines qui, en 20 ans, ont fait des petits et un slogan qui est aussi une manière de rappeler celui de mai 68 « Sous les pavés, la plage ».


 (À la terrasse de la librairie Le Rat des Champs, on a eu droit au récital de Pascale Delagnes (« Mademoiselle Joséphine ») qui nous a régalés avec de belles chansons populaires comme « Tel qu’il est, il me plaît », « La java bleue », « Mon amant de St-Jean » et bien d’autres…)

Bitume n’est pas un festival comme les autres. Le simple divertissement s’y mêle aux spectacles engagés, le tout dans une ambiance cool et solidaire.

Comédiens et musiciens ont assuré plus de 60 représentations. 

Du divertissement et de l’humour certes, mais qui provoquent aussi la réflexion sur les dérives de la société et sur une certaine déliquescence des droits humains. Ainsi, Monsanto et ses OGM en ont notamment pris pour leur grade…

L’ASBL Le Miroir Vagabond porte Bitume sur Salm

Cette ASBL a été créée en 1981 par Christine Mahy toujours en première ligne lorsqu’il s’agit de culture pour tous, de partage et de solidarité, de combats pour une société plus juste et plus égalitaire.

Christine Mahy est à présent l’infatigable et pugnace secrétaire générale du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté

Voici quelques nouvelles du Centre Médical Héliporté de Bra-sur-Lienne glanées dans les communiqués du CMH et lors de la dernière séance du conseil d’administration.

Le SMUH (le service médical d’urgence par hélicoptère) du CMH de Bra-sur-Lienne a effectué 1002 missions en 2014 dont 894 missions primaires (des missions assurées sur réquisition du service 112 qui a considéré l’hélico médicalisé du CMH comme moyen de secours le plus rapide et le plus adapté).

Si l’on ajoute les interventions avec le SMUR terrestre, c’est un total de 1131 missions qui ont été réalisées en 2014 par le CMH dont 798 en Province de Liège, 319 en Province de Luxembourg et 14 en Province de Namur.

L’hélico est mobilisé pour les situations les plus graves selon les indications recueillies sur place et transmises au service 112 (l'hélico et son équipe ne peuvent quitter Bra-sur-Lienne sans le feu vert du 112).

Où se pose l'hélico du CMH en intervention ? À moins de 100 m du patient dans 85 % des cas. Et 6 fois sur 10, le pilote atterrit avec l'équipe médicale au même endroit que les autres services de secours. 

 Quand on fait le bilan médical des interventions de l’année écoulée, un indicateur ne trompe pas, celui des intubations andotrachéales. En 2014, le taux de patients dont l’état lors de la prise en charge médicale a nécessité une intubation endotrachéale est de 16 %. Ce taux est largement supérieur à la moyenne enregistrée au niveau du pays par les SMUR (terrestres). 

 Le coût de l’intervention de l’hélico

Le coût d’une intervention se calcule à la minute de vol réel. Au rapport d’activité 2014, elle affiche un compteur de 110,59 euros. Ce montant est le rapport mathématique entre l’enveloppe totale des charges de fonctionnement du service (trois millions d'euros) et le nombre d’heures de vol effectuées en cours d’année. 

La durée moyenne d’une mission en hélicoptère est de 28 minutes. Le coût réel moyen de chaque mission est de 3095 euros.

Le samedi 30 mai 2015, à  l’occasion du 60e anniversaire du groupement des macralles du Val de Salm, le Manneken-Pis s’est vu offrir un costume de macralle. Il était temps de renouveler le costume offert le 31 août 1963 !

Pour l’occasion, les macralles accompagnées par « li Neûr Bo » et « l’èmacralé » (notre garde-champètre ou « champète ») sont descendues en force sur la Capitale, à la grande surprise de nombre d’habitants et de touristes.

Sur place, la délégation salmienne a été reçue par d’éminents représentants du folklore bruxellois, des membres de l’Ordre des Amis de Manneken-Pis et de l’« Orde van de Brusselse Moestasje ».  

(Les « neurès bièsses » en ont profité pour introniser « baron des Frambâches » Edmond Vandenhaute, président de l’Ordre des Amis de Manneken-Pis et le ministre wallon René Collin)

René Collin et Edmond Vandenhaute sont tous les deux passés par les épreuves habituelles : ils ont dégusté « li tcha-tcha » et enfourché « li ramon » pour prononcer la phrase rituelle qui fait des intronisés des emmacrallés pour toujours : « Sôte, Mirôte, oût hayes èt bouchons ! ». 

Cette dernière épreuve s’est révélée bien difficile pour Edmond Vandenhaute, « echte Brusseleir » s’il en est, mais bon, la Grande macralle qui veillait au bon déroulement de cette intronisation n’a pas été trop exigeante.)

Avant de boire un petit « hèna », il y a eu les discours ventant les attraits de Vielsalm et un bel échange humoristique entre le « champète » et le président de l’Ordre des Amis de Manneken-Pis.

(A gauche, Ino Van Swieten, le directeur du Sunparks-Ardenne de Vielsalm lors de la visite du ministre René Collin à Vielsalm, le 15 mai 2015)

Si l’on en juge d’après les nuitées touristiques déclarées (dernier chiffre annuel connu : 369.000 nuitées), Vielsalm détrône Durbuy de la première place au top des communes touristiques luxembourgeoises !

Outre les hôtels, les gîtes, les secondes résidences et les campings, ce sont évidemment nos villages de vacances (« Les Doyards » de la société Ourthe et Somme et surtout le Sunparks-Ardenne de la société Pierre et Vacances) qui fournissent le plus gros des nuitées.

L’ancien bourgmestre Marcel Remacle a laissé évidemment une empreinte marquante sur le développement touristique salmien en parvenant à concrétiser deux grands projets : l’aménagement du plan d’eau et la création du village de vacances de Golonfa qui deviendra par la suite le Sunparks et, demain, le Center Parks de Vielsalm.

Des opérateurs comme le Syndicat d’initiative et la Maison du tourisme font une promotion efficace de notre commune et de ses attraits touristiques caractéristiques de la Haute Ardenne comme son relief tourmenté, ses forêts, ses rivières, ses beaux villages et ses tables accueillantes.

Le comité des fêtes, l’association des commerçants et bien d’autres acteurs du secteur associatif créent des événements et des animations qui attirent également les touristes.

Et tout cela avec l’aide des instances communales, de l’Agence de Développement Local et, bien entendu, de la Région wallonne dont les différents ministres du tourisme, MR, PS ou Cdh, ont bien soutenu les projets locaux !

Dernier dossier ayant fait l’objet d’un subside conséquent de la Région wallonne : celui de l’aménagement en maison du terroir du corps de logis attentant à la Maison du tourisme et qui bénéficiera d’un subside de 175.000 euros, comme l’a annoncé, entre autres bonnes nouvelles, le ministre René Collin lors de sa visite à Vielsalm le 15 mai 2015.

L’avenir de nos villages de vacances

Les deux villages sont à la croisée des chemins. S’il est trop tôt pour évoquer les changements qui pourraient intervenir pour le village d’Ourthe et Somme, on en sait un peu plus sur l’avenir du Sunparks-Ardenne de Vielsalm.

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